Ouééé, du Barry Prima, ça faisait longtemps. Et en plus, ça fait du bien par où ça passe.
De retour dans la peau de Jaka Sembung, fier rebelle en proie aux tourments de la domination hollandaise, Barry se retrouve plus particulièrement confronté au bon peuple indonésien, et à ses avatars quasi-divins et autres vieux maitres ultra-bourrinos qui squattent sous les arbres. Heureusement, l'aveugle Soka va l'épauler au cours de ces turpitudes.
Le Guerrier des Ténèbres profite d'un charme bis tout à fait plaisant, exploitant à notre grande joie le folklore local et une certaine désinhibition en matière de décapitation, de fauchage de rotules et de queue géante au caractère sexuel intrigant. Sur fond de drame sentimental, les luttes intestines opposent des amazones nymphomanes alliés à un sadique et rigolard gouverneur batave amateur de canons, à une tripotée de héros capables d'égorger leur adversaire avec un bâton ou de déclencher la foudre sur des nanas un peu trop emmerdeuses, les transformant alors en charpie. Ça se trahit, ça se retrouve, ça s'affronte, le scénar' se perd pas mal en route, mais qu'importe, on y va dans la joie et la bonne humeur.
Le métrage est tout de même nanar par ses excès complètement surprenant et vraiment too much, une réalisation limite sentai (version Inconnus) par moments, par ses acteurs cabotins (oui Barry, on parle de toi et de tes grimaces) et par ses doubleurs toujours aussi peu motivés, même si au final, on s'en fout de savoir pourquoi on a kiffé le film, entre nanar et bisserie, mon cœur ne se donnera pas la peine de choisir.