"Il dit que tu vas mourir"
Le titre dit tout. Cette réplique pète le film, et le talent de Nicolas W.R., qui confirme par la même occasion son problème avec les dialogues. Je vais peut-être passer pour un pseudo-puriste chiant mais ce film, qui est d'une beauté, d'une trivialité magnifiques, rythmé par des plans de caméra tout aussi époustouflants, est éclaboussé par ces dialogues ! J'adore le silence que Nicolas W.R. maîtrise extrêmement bien, mais il détruit là tout le mysticisme de son film ! Tout le monde meurt un jour. Dire "tu vas mourir" est une vérité générale que je pourrais déclarer à n'importe quel organisme vivant (sauf les méduses. Ces trucs sont pas normaux.), donc NON, NON monsieur Winding Refn ! Ou au moins "tu vas mourir bientôt" ou "sur cette île" ou "tes jours sont comptés", j'en sais rien moi ! "Ton destin est scellé"... Mais "tu vas mourir" c'est trop simple, trop peu recherché pour tel cinéaste, qui ripe et m'a fait sortir de l'ambiance de ce film, si parfaite, qu'on a l'impression de comprendre sans rien vraiment comprendre, plein de symboles filmés par une caméra aux couleurs grises pourtant presque chaudes... Un chef-d'oeuvre à voir, voir, voir, voir. D'après moi en tout cas.
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