Je viens de finir de voir ce film, là, il y a deux secondes. Et je suis scotchée...
Je me range donc officiellement du côté de ceux qui ont appréciés le film, qui l'ont adoré même. Mais je comprends aussi ceux qui ne l'ont pas aimé. Moi non plus d'habitude je n'aime pas les films silencieux et prise de tête, il faut rentrer dans ce film pour pouvoir en saisir l'essence et ce n'est pas forcément mon fort pour ce genre de choses, préférant un cinéma simple et bien huilé comme celui de Besson. J'aimais déjà bien Winding Refn mais sans vraiment adorer, mais ce film là... Valhala Rising m'a attiré irrémédiablement, je l'ai trouvé par hasard sur internet et tout de suite j'ai eu envie d'en savoir plus et je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose de mystique et de profondément diabolique émane de ce film et m'a donc emmené jusqu'en enfer.
Valhala Rising est sans aucun doute le film le plus silencieux que j'ai vu tout en ayant un maximum de choses à dire. Il nous parle de l'homme, du guerrier, de l'animal et du dieu tous ceux là cohabitant dans un même corps : celui de One-Eye en plein milieu d'une nature sauvage et dépouillée d'humanité, même les indigènes on plus l'air d'anges maléfiques que d'hommes simplement primitifs. Je pense par exemple à cette première apparition de l'homme orange disant comprendre ce que dit One-Eye, il m'a littéralement terrifié et pendant un temps j'ai cru qu'il était le diable, peut être que j'avais raison en écoutant son rire lorsque l'homme de dieu dit qu'il s'installera en enfer pour y batire sa nouvelle Jérusalem.
Mads Mikkelsen est absolument splendide dans ce rôle, menaçant, taciturne, calme et sage. Pour moi son jeu est parfait, même s'il semble avoir un rôle plutôt facile étant donné son absence de communication verbale. Il faut savoir qu'il est bien plus difficile de se taire au cinéma, le mot traduisant plus facilement l'émotion que l'émotion n'apparaissant d'elle même. Ce que je veux dire c'est que One-Eye se tais et c'est ce qui en fait le plus touchant de tous les personnages, ceux qui parlent sont des hommes simples et lui est un Dieu.
Tout droit sortit des enfers, selon le gamin, il est rentré chez lui, il marque son territoire de ses pierres alors que les autres deviennent fous et à la fin, une fois rentré chez lui, en enfer, il fusionne avec le paysage et devient l'ultime détenteur de ces terres.
Je peux pas vraiment faire une critique, plutôt une analyse, mais pour ce qui est de la critique pur et simple, je peu dire qu'il est, à mon goût, parfait. La photo est superbe, aveuc un soleil glacé qui ne parvient pas à déloger cette ambiance grise, ces passages de visions en rouge sur une musique en infrabasse, ça m'a fait des frissons, c'était magnifique et là je peux dire que je l'ai senti mon voyage au Valhalla. Même si dans le film le terme n'est pas évoqué, l'on ressent la présence certaine d'une divinité, de quelque chose de supérieur...
Bref, j'ai absolument adoré pour une fana de Tarantino, de Besson ou de Kubrick (allez-y insultez moi) , fan des films ou il ya de la narration, des dialogues, des grandes villes et tout et tout, ici je me suis encore plus retrouvée et je dois dire que je ne suis pas sortie indemne de ce qui est pour moi un chef d'oeuvre.
Seule et unique critique négative : il est trop court, j'en voulais plus !!!
