Le film se passe à l'aube de l'humanité, époque où la sauvagerie rime avec survie. Nous suivons une sorte d'esclave-guerrier, surnommé plus tard One-eye, dont nous n'entendrons pas la voix de tout le film.
Tout l'enjeu esthétique du film repose sur le silence, celui du personnage principal bien-sûr, mais aussi celui du monde environnent qui semble s'être tu lui aussi.
C'est un film ambitieux que nous propose Refn ici. Puisque c'est bien une fable qu'il nous met devant l'oeil, LOL, et pas n'importe laquelle, celle de L'Homme.
Homme comme animal dont la soif de richesse et pouvoir vient de se trouver une nouvelle banderole: la religion.
Les personnages commettent des actes au non d'un dieu invisible, aveuglés alors qu'ils ont l'unique dieu devant eux: l'homme qui se lava de ses péchés, le seul protégeant encore l'innocence et parlant par elle, le guerrier silencieux.
Film pessimiste et d'une plastique hallucinante, Refn cherche à nous perdre dans ces paysages sans repères possibles (c.f séquence du bateau), pour mieux nous retrouver face à l'essence de l'Homme.
La fin du film est pleine de sens puisque, finalement, le réel et seul sauveur c'est le mystérieux guerrier silencieux. Il est Le Sauveur, tel nous le décrit la bible sour le nom de Jésus. Se lavant lui et tous les hommes de leurs péchés, sauvant l'innocence et le futur.