Par son montage, sa bande sonore, sa mise en scène, sa photographie, ce film agi lentement comme une drogue, il faut le laisser pénétrer dans notre esprit et notre chair. Métaphysique, Valhalla Rising propose une expérience psychédélique, à la rencontre de ce qui fait l'homme, sa nature profonde, porté par la violence, par la compréhension de son environnement et plus loin encore de l'univers. Les croyances sont en guerre, le guerrier silencieux, un guide, un dieu, un simple esclave nourri par la haine, en pleine confrontation avec le pilier de matière qui soutient toute la structure. Je me souviens qu'une journaliste ne comprenait pas, pour elle c'était ridicule, un simple défouloir débordant de testostérones, un produit débile pour satisfaire les hommes. Juste un tas de muscles, de boue, de violence et de sueur sur pellicules. La femme plus matérialiste est apte à se satisfaire d'un environnement sécurisé, ne peut comprendre la violence qui sommeille en chacun de nous, ne peut comprendre cette soif d'aventure suicidaire. C'est pour ça que l'homme a besoin de la femme, pour le ramener sur terre.