Pour un premier film, Mona Achache a adapté un roman à succès, L'élégance du hérisson, que je n'ai pas lu, et ça se voit un peu trop, mais je vais m'expliquer.
Une petite fille très intelligente, qui filme sa vie à l'aide d'une petite caméra, a décidé qu'elle se suicidera d'ici quelques mois dès qu'elle aura 12 ans, car en somme, elle se sent trop supérieure aux autres, et à ses parents, pour vivre ainsi. Elle va rencontrer la concierge de l'immeuble, jouée par Josiane Balasko, une femme secrète et mutique, et le nouveau propriétaire du bâtiment, un vieil homme japonais qui n'est pas indifférent à cette femme veuve depuis si longtemps.


Pour revenir à mes dires au début de ma critique, je vois un peu trop que c'est tiré d'un roman, car on a presque l'impression de lire ce qu'on voit à l'écran, avec les pensées de la petite fille, qui filme ou se filme, Josiane Balasko qui parle à peine mais qui est terriblement complexée par ce qu'elle est, et le fait que les phrases ne s'enchevêtrent pas ; c'est parfaitement lisible du début à la fin. Sans compter que cette petite fille, jouée par Garance Le Guillermic, a tout de ce que j'appelle le syndrome du singe savant, car on sent qu'elle parle sans qu'elle comprenne tout ce qu'elle dit, en somme des mots d'adultes dans la bouche d'une enfant.


Par contre, Josiane Balasko m'a vraiment agréablement surpris, avec ses cheveux teints, son maquillage et la prothèse qui lui donnent cet air éteint, mais dont l'économie de mots est remplacé par un amour de la littérature, et de la culture en général, qu'elle va partager avec ce Japonais, Togo Igawa, qui s'appelle d'ailleurs Mr Ozu, dont il va lui montrer un film du réalisateur du même nom. Bien que son texte soit phonétique, je trouve que c'est un joli personnage, à savoir quelqu'un d'ailleurs qui va faire sortir cette concierge de sa torpeur.


Mine de rien, à part cette petite fille qui me pose problème, c'est un joli petit film assez pudique, qui n'en fait pas trop, et dont les acteurs adultes font plaisir à voir. C'est également agréable de voir un film faire l'éloge de la culture.

Boubakar
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le 10 sept. 2019

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Boubakar

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