"I wish none of this had happened"
Dernier épisode de la “prélogie” du Seigneur Des Anneaux, qui se déroule quasi entièrement au pied du Mont Solitaire.
Smaug libéré file vers Lacville brûler tout sur son passage comme l’avait finement prédit Bilbon à la fin du deuxième volet. La suite appartient (malheureusement) à l’Histoire.
(Spoilers jusqu’à la 45’ du film)
Que dire ?
C’EST LA FIN. C’est fini-fini. Après des années de complications afin de conduire Le Hobbit en production, Peter Jackson nous offrit l’une des pires déceptions cinématographiques de l’histoire pour ensuite nous présenter un deuxième film un peu plus digeste, voir sympa.
Et nous l’attendions, ce point final. Est-ce qu’on l’attendait plus pour que ça en finisse ou pour enfin assister au grand retour de Jackson avec un Hobbit 3 comme le nain du Retour Du Roi ? Très certainement un peu des deux, la seconde possibilité grandissant avec l’oubli des deux premiers volets.
Mais non.
Jackson a tout de même le culot de nous présenter un plutôt bon début, un intrigue bien ficelée, une image exceptionelle, de l’épique comme Jackson savait en faire. Et voilà que le film s’affale avec Smaug, un longue chute pesante et triste qui marque le début des ennuis des nains comme du spectateur. Pourquoi diable avoir coupé le 2 à ce moment-là, sachant que si peu de temps plus tard, le dragon tombera et se ferait vite oublier. Aucun des volets n’aura la caractéristique d’être celui de Smaug et c’est dommage, car c’est très certainement tout ce qu’il y a à garder.
Reprenons. L’intrigue principale débute réellement lors de la chute du dragon : l’annonce à travers la Terre du Milieu indiquant la libération du trésor titanesque d’Erebor se répand et différentes armées marchent sur la Montagne solitaire afin de “recouvrir sa part”.
Et ça se tape dessus pendant 4h (temps ressenti) : Legolas défiant en toute modestie les lois de la gravité, le grozorque blanc criant qu’il faut attaquer et Thorin ne sachant trop quoi faire : être sympa ou ne pas être sympa. C’est long, la musique est à la fois lourde et inexistante, la photographie-ordinateur fait à nouveau ses preuves et les effets spéciaux LAIDS nous amènent à chercher notre manette de PlayStation quelque part.
Cependant, Martin Freeman, encore et toujours vaut à lui tout seul le film entier. Un talent pareil est à tomber par-terre, si vous voulez mon avis. Lee Pace, interprète du Roi Elfe de la Forêt Noire est également à nouveau excellent, interprétant brillamment cet elfe si fier de lui, si orgueilleux. Le reste de la distribution est pas mauvaise, mais ne crève l’écran.
Voilà, sans trop de spoilers mon ressenti si triste sur cette conclusion. Triste, c’est le mot. Triste de quitter ce monde, triste de quitter ce monde de cette façon.
Rajout SPOILERS :
La fin est, bien que bâclée et trop rapide, très belle, retrouvant la veine de celle du Retour Du Roi, ce sentiment si juste de doux-amer, du trop-calme après la tempête. Dommage que Peter Jackson ne soit pas allé plus loin, même dans le ridicule, cela en aurait valu définitivement la peine.
Et je suis personnellement triste de ne pas avoir retrouvé Frodon, de ne pas avoir eu plus d’informations quand aux évènements qui se déroulent entre le Hobbit et Le Seigneur Des Anneaux. Peter Jackson aurait gagné à terminer la bataille des cinq armées au second opus pour ensuite dédier un film à La Terre Du Milieu, la chasse de Gollum par Aragorn, le chemin de Legolas, les évènements de la Moria, le Mordor grandissant et Bilbon méditant.
Frustration, frustration, frustration. (Et tristresse)