Suite de mon visionnage de la trilogie du Hobbit en version longue !
Si An Unexpected Journey se révélait trop long avec beaucoup trop de passages à vide et d’intrigues rajoutées inutiles, la version longue de Desolation of Smaug, elle, est absolument géniale.
Ce qui me gênait pas mal avec le précédent volet (malgré le fait qu’il soit très sympa), c’est qu’on suit la compagnie des treize nains pendant trois heures sans aucune avancée dans l’intrigue principale. Ils rencontrent Radagast, affrontent les trolls, fuient les gobelins, mais rien de tous cela ne fait vraiment avancer quoi que ce soit. C’était juste une accumulation de péripéties dispensables (avec ceci-dit, certaines scènes plutôt marquantes). En gros, ça ne valait pas la peine de nous foutre une version longue de trois heures.
Bref, le premier film n’avait pas grand-chose de concret à nous montrer. Cependant, The Desolation of Smaug, si. C’est d’ailleurs à mes yeux le meilleur de la trilogie. Les enjeux se mettent enfin en place, on voit une vraie évolution des personnages. En gros, dans ce film, ça avance.
Je dirai même parfois que ça avance trop vite. Parce que là, en trois heures, Peter Jackson nous a fait deux-tiers du livre (en gros, il reste pas grand-chose pour le troisième). Alors, c’est sûr que le film déchire tout, tellement y a des péripéties partout et qu’enfin ça avance, mais des fois, ça fatigue. A peine la compagnie des nains quitte Beorn que direct, ils affrontent des araignées dans la forêt pour que dix minutes plus tard ils tentent une évasion chez les elfes. Bref, la première heure est un run sans aucune pause de cascades et d’action à l’état pur. Et au bout d’un moment, ça fatigue. Certes, la scène des tonneaux est absolument géniale et merveilleusement bien chorégraphiée, mais j’étais tellement à la ramasse que j’arrivais pas à contempler ce que Jackson voulait me montrer.
De ce fait, c’est aussi dans cette première heure sans pause, que le film introduit pas mal de nouveaux personnages, notamment des elfes, Thranduil, Tauriel, Barde (humain) et… Legolas… Pour le coup, j’ai pas compris ce qu’il foutait là. Surtout qu’à part le fait d’être joué par Orlando Bloom, il a rien à voir avec le Legolas du Seigneur des Anneaux. Là, il a l’air plus vieux, il est arrogant, lourd-dingue et surtout dénudé d’émotion. En fait, c’est du fan-service foiré !
Mais bon, je dois dire que dans l’ensemble, le film est super ! Comme je l’ai dit, c’est dans celui-ci que l’intrigue avance vraiment. Une guerre approche, on en découvre un peu plus sur la personnalité de Thorin, il y a des nains un peu plus mis en avant (Kili qui comme Gandalf, a droit à sa love-story, par exemple). Et surtout…
Y a Smaug.
Et juste, une fois que Smaug est là, c’est parfait. Bon, y a des cascades qui peuvent paraître improbables, mais moi, je trouve cette dernière heure irréprochable. C’est épique, la confrontation entre Bilbo et Smaug est simplement dantesque (c’est sûrement une des meilleures scènes de toute la saga de la Terre du Milieu). Quand Smaug parle, on ferme sa gueule et on écoute tellement ses dialogues sont magnifiques et sa voix imposante. C’est encore plus fou quand on sait qu’il est interprété en CGI par… Benedict Cumberbatch ! Quant à l’affrontement final entre les nains et Smaug, ça aussi c’est dantesque !
Bref, toute est juste génial dans cette dernière heure. Tout… sauf un truc.
La fin.
A ce moment-là, j’ai cru que j’avais regardé un épisode de série tellement le cliffangher est d’une lourdeur. Tu le sens le procédé putassier pour donner envie d’aller voir la suite à tout prix. C’est sûr qu’en voyant Smaug foncer sur LacTown en gueulant : « ils vont tous mourir », on a envie de voir la suite ! Mais ça s’arrête tellement de manière brusque et c’est tellement commercial que ça casse un peu tout.
Mais bon, dans l’ensemble, Desolation of Smaug est un film très plaisant à regarder, bien au-dessus de son prédécesseur. Malgré ses évidents défauts, c’est un excellent épisode de la Terre du Milieu dont la version longue vaut vraiment la peine.

Créée

le 12 avr. 2017

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James-Betaman

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