Le Hobbit : La Désolation de Smaug par dauphin_discret

Voilà, tout le monde râle sur un premier chapitre trop lent et étiré, alors le deuxième est exactement l'inverse : La Désolation de Smaug (plus court que le Voyage Inattendu) est tellement riche qu'il semble surpasser la version longue du Retour du Roi. La faute à un découpage entre plusieurs histoires parallèles, vers le milieu du film, qui ne laisse le temps à aucune d'avancer convenablement tant les scènes sont trop courtes. Si bien qu'on a l'impression que les deux heures quarante sont passées dès la moitié du film. Ajoutez à cela un triangle amoureux ridicule, digne de Twilight (un regard et c'est l'amour fou), causé par le personnage de Tauriel, inventé pour "moderniser" l'oeuvre de Tolkien, et vous avez de quoi passer un sale moment.

Mais c'est là qu'apparaît Smaug. On l'attendait, et Peter Jackson ne nous aura pas déçus. A l'instar du requin des Dents de la mer, toutes ses scènes sont merveilleuses (notamment celle de son réveil) et il déborde de charisme et de majesté. Grâce au dernier tiers du film, on pardonne la narration syncopée, la love story niaise, et certaines images de synthèse vieillottes ; on oublie les incohérences, le cliffhanger final inutile et le fait qu'aucune des intrigues ne soit conclue. Tant que Smaug est là, tout va.