Quelques spoils du film et du livre par-ci, par-là...

Après avoir vu le Hobbit 2, j'en suis ressorti avec l'esprit confus.
Une critique de Libiot parue sur l'Express le comparait sans vergogne aux Aventuriers de l'Arche Perdue, soit * si vous suivez mon top 10 - mon film préféré. Autant vous dire que l'attente déjà bien présente était décuplée par une phrase pareille.

Et évidemment, comme à chaque fois qu'on vous dit que tel film est génial, il s'avère "mouais, tokay, t'as rien d'autre en magasin?".

Alors, oui, le Hobbit 2 est chouette, il comporte suffisamment de morceaux de bravoure pour tenir en haleine le spectateur. Les effets spéciaux sont toujours aussi réussi, j'ai encore plus peur des araignées qu'auparavant et je suis définitivement convaincu que les dragons ne feront jamais de bons animaux de compagnie.

Dans la même optique que la première trilogie, j'ai cependant une préférence pour l'opus d'ouverture, que je trouvais finalement à la fois plus frais et même un poil plus épique par endroit.

Reste un souci que je n'avais pas spécialement pour le Seigneur des Anneaux (du moins pour les premier et deuxième films), là, j'ai déjà lu le livre. Et ça gâche sacrément mon plaisir. Du coup, j'ai la nette impression que Jackson s'est un peu laissé débordé par un sujet qui n'aurait pourtant pas du présenter tant de difficultés pour un mec qui a réussi à adapter le SdA.

Sérieusement, déjà l'idée de partir sur deux films en se basant sur un bouquin de 300 pages, ça me paraissait gros. Alors trois films, même renforcé des écrits annexes de Tolkien, je m'attendais à voir chaque ligne respectée à la lettre près !

Et ben non. C'est absolument dingue de voir que d'un livre assez mince étendu sur pas loin de 9 heures, notre réalisateur arrive quand même à amputer certaines scènes pour n'en garder qu'un minimum qui en devient dispensable.

La rencontre avec Beorn s'annonce aussi tendue qu'elle pouvait se présenter dans le bouquin, mais en fait, non : "j'aime pas les nains, mais allez, prenez mes poneys et mes vivres, pas de souci". La séquence dure cinq minutes, on rend les poneys à la lisière de la forêt et basta. Quitte à diminuer ces passages, autant en faire abstraction.

A l'opposé, j'ai été content de revoir Legolas (j'aime bien Orlando Bloom, moi, laissez-moi avoir mauvais goût si je veux) et j'ai trouvé l'ajout de Tauriel sympathique.

On est d'accord, ça n'apporte rien, de même que la romance avec Fili (ou Kili? Merde, je ne sais plus) n'est évidemment pas un ajout mémorable, mais ça ne mange pas de pain, ce n'est pas désagréable...

Je n'ai qu'une appréhension, en tant qu'amateur d'happy ending, c'est que Tauriel passe l'arme à gauche avec son nain-aimé (qui, lui, claquera bien dans le prochain), ce qui se justifierai en soi tant sa maestria guerrière se marie bien avec celle de Legolas... Alors qu'on n'en entend plus parler dans le SdA, évidemment.

Le tout finit sur un cliffhanger d'enfoiré qui, même si on a déjà lu le livre, colle bien les boules. Je serais resté deux heures de plus, moi...