Spécialiste des blockbusters hollywoodiens où la chère patrie américaine sauve à chaque fois le monde d'une catastrophe, Roland Emmerich continue sur sa lancée avec le surprenant et démesuré Jour d'après. Et autant le dire d'entrée de jeu : le long-métrage est autant époustouflant qu'inégal. Mais avant tout, les qualités.
Le film possède une excellente interprétation, de l'actioner Dennis Quaid parfait en scientifique déterminé à Jake Gyllenhaal perçant de plus belle à Hollywood en passant par les très convaincants Emmy Rossum (Mystic River) et Dash Mihok (Roméo + Juliette). Le sujet, outre son aspect purement alarmant pour ne pas dire visionnaire, traite du réchauffement climatique inouï ignoré par les hommes qui se retrouvent attaqués par Mère Nature.
À partir de là, Emmerich fait la part belle aux effets visuels impressionnants et inégalés, faisant du Jour d'après un des meilleurs films catastrophe. Ceci dit, viennent également s'intercaler plusieurs petits défauts... En effet, le scénario n'échappe pas au patriotisme latent (le metteur en scène va jusqu'à figer le drapeau américain sur un plan aussi mémorable que l'explosion de la Maison Blanche dans Independence Day) et aux valeurs traditionnelles et autres questionnements en cas de crise comme faut-il brûler la Bible pour se réchauffer ou mourir en gardant cette valeur morale intacte ?
Malgré cela, le film est tout à fait divertissant et nous fait réfléchir quant à l'avenir de notre planète à grands coups de séquences gargantuesques comme lorsque New York est ravagé par une vague gigantesque ou encore lorsque des tornades anéantissent la ville de Los Angeles. Le divertissement à gros budget à l'état brut.