Roland Emmerich ! Ce nom est synonyme que de 2 choses pour le grand public. Soit il est réalisateur de film d'action débile, soit il est réalisateur de film catastrophe débile. Néanmoins, il a réalisé 2 films catastrophes plus ou moins similaires mais de qualités différentes, limite opposées. Ici on va critiquer le Jour d'Après, succès commercial mais succès critiques assez moindre.
On crève l'abcès sur tout
Avant de juger le film, crevons un peu l’abcès en évacuant le plus évident devant un film d'Emmerich:
- Scénario de film catastrophe cliché : check !
- Cliché du père scientifique , de la mère médecin et du fils qui ne
s'entend pas avec le père trop pris par son travail : check !
- Effet spéciaux de plus de 10 ans qui ont bien vieilli malgré quelques ratés: check !
- Cliché du bureaucrate sceptique qui se repent à la fin : chek !
- Sous-scénario cliché du fils intelligent amoureux d'une camarade de classe plutôt bien foutu à défaut d'être sexy : check !
- Cliché du monde qui est plus con que la moyenne : check !
- Sidekick sacrifiable : check !
- et enfin plan nichon : non check (ben oui c'est Roland Emmerich pas
Michael Bay !)
Bref, maintenant qu'on a évacué tout ce qui est évident dans un film d'Emmerich, qu'est-ce qui reste ? Ben on apparence rien. Il s'agit d'un film catastrophe qui sur la forme et le fond ressemble à n'importe quel film catastrophe, tout est cliché et déjà utilisé des centaines de fois (et même parodié). Ceci dit, le mariage est quand même très divertissant et ajoute un coté scientifique crédible. Je n'ai pas dit réaliste attention, mais crédible. Car tous les problèmes posés dans ce film sont basés sur des réalités scientifiques certes pas encore assez prouvé à l'époque (et encore moins aujourd'hui) mais concevable. Ceci dit, il est clair qu'on ne pas faire tomber l'hémisphère nord une ère glaciaire en moins d'une semaine et demi. Donc malgré l'aspect déjà vu (que ce soit en terme de réalisation et d'ensemble), tout n'est pas si désagréable que ça au niveau de la réalisation et de l'histoire.
Personnages interchangeables
De plus, l'interprétation de Denis Quaid, de Jake Gyllenhaal (vraiment jeune à l'époque !) et d'Emily Rossum (qui a un peu abîmé sa carrière dans Dragon Ball Evolution avant de se rattraper dans Shameless) est assez classe pour qu'on se sente concerner. Les autres personnages sont très archétypaux et sont à peine développés mais suffisamment pour qu'ils puissent être reconnaissables.
Dennis Quaid joue le rôle du père Jack Hall, l'homme de la situation. Il essaye de prévenir le monde de la catstrophe et comme on pourrait s'en douté peu de personnes le croit. Et bien entendu il s'en va pour retrouver son fils en vie.
Sam Hall (Jake Gyllenhall) est...Jack Hall adolescent. Il a autant de connaissance de son père et essaye de préserver le plus de personnes possible (et comme d'habitude personne ne l'écoute)
Sinon, bah... les autres personnages sont des fonctions. Emmy Rossum est la copine de Sam, on a le président Perry King, le Vice Président sceptique et le reste. Bref on est en terrain connu
Pas un chef d'oeuvre mais un divertissement honnête
Au niveau de la narration, inutile de dire qu'on est en terrain connu. L'histoire est facile à suivre et est bien racontée. Elle est certes prévisible comme beaucoup de films d'Emmerich mais, il y a quand même des moments de bravoures. Cependant, il y a quand même quelques moments assez limites et des personnages totalement oubliés avec un Happy Ending cliché mais bon. En même temps, c'est du Emmerich et on ne peut pas faire un chef d'oeuvre de ce coté là.
Film catastrophe n° 175
Bref, ce film n'est certes pas un chef d'oeuvre du genre mais c'est un très bon film catastrophe et certainement le meilleur film de Roland Emmerich , Stargate excepté (pourquoi l'a-t-il remaker dans 2012 ?). Paru en 2004, entre les mains d'un autre réalisateur aurait du avoir plus d'impact car le scepticisme du vice-président fait éco avec celui de l'administration Bush. Bien évidemment ça n'a servi à rien, mais je pense que le coup de Katerina et le succès du film d'Al Gore a donné plus d'impact (le film de Gore en lui même est assez gros et est pour moi aujourd'hui une sacré blague). Bref un film culte des années 2000 (surtout pour la chanson de Chimene Badi qui a disparu de la circulation elle aussi) qui a le mérite d'être divertissant sans sombré dans le nanar.
Version fun de la critique ici