Pleine le jour de la lune

Il fallait bien que quelqu'un le fasse: Le film qui n'arrive pas à se fixer sur un personnage, sur une situation et qui se perd au fil de croisements, qui nous offre des bribes vaguement intelligibles sur lesquelles on ne reviendra pas. Et Luis Bunuel l'a fait, avec "Le fantôme de la liberté" en 1974 même si on y recroise à quelque reprise certains intervenants.

Ici, Karen Chakhnazarov revient de pleins pieds sur cette idée, ce procédé narratif, ne gardant qu'un fil conducteur extrêmement ténu et minimal qui pose l'accent sur le non-retour des événements, hormis parfois une seconde chance qu'on risque de regretter n'avoir pas saisi.

Moment surréaliste suspendu, plutôt bien interprété et filmé, duquel je n'arrive pas vraiment à dégager de point négatif. Derrière son apparente vacuité, "Le jour de la pleine lune" arrive à tenir l'intérêt et à délivrer son message...