La grande imposture
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Je trouvais Colin Firth vieilli en début de film, mais je suppose qu'il avait déjà perdu les kilos nécessaires à son rôle dès le début du tournage.
L'intrigue n'est pas très palpitante. Pourtant ça commence pas trop mal : toute la conception du bateau est intéressante, bien que sous-développée. Les débuts sont difficiles pour le héros mais plaisants pour le spectateur. Malheureusement, après quelques péripéties, il faudra se résoudre à voir les personnages avoir l'air triste et attendre... l'action se fait de plus en plus rare, l'ironie dramatique est pauvrement exploitée. La folie du héros amène un regain d'intérêt mais le développement est à nouveau trop faible. De plus, la construction en flashback n'aide pas totalement ; d'une manière ça aide à comprendre la folie du personnage, ses doutes et compagnie, d'un autre c'est souvent redondant, mièvrement facile, ça casse le rythme de l'histoire et enfin ça manque de subtilité pour amener certaines informations.
La mise en scène n'est pas vilaine, on voit ce qu'il faut voir et le réalisateur propose même quelques images fortes (les chevaux par exemple). Le découpage est efficace, le montage fonctionne bien, hormis les scènes de flashback un peu chiantes et quelques plans peu inspirés pour montrer le désespoir des personnages qui auraient mérité d'être raccourci si pas complètement coupés. Les acteurs font un boulot correct, mais la narration (une voix off très présente et même une distanciation constante) ne leur permet pas vraiment de faire des choses plus marquantes. Colin Firth donne l'impression de s'être préparé à son rôle pour rien ; on retiendra son regard triste et sa perte de poids, mais aucune scène où on a envie de le serrer dans nos bras... mais il joue bien, comme tous les autres.
Bref, au final, ce n'est pas très passionnant. Dommage.
Créée
le 16 août 2018
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