Attention, attention. Pour tous ceux qui pensent que Monica Belluci est le must, vous apprécierez certainement la plastique parfaite de Sabrina Ferilli. Personnellement je préfère Sabrina.
Je ne m'attendais vraiment pas à ce genre de film. Sans doute à cause de la jaquette qui met en avant Vincent Lindon (du moins la version que j'ai empruntée), je m'attendais donc déjà à ce que ce soit lui la vedette du film. Et puis à un drame et non un thriller. Drame social plus précisément au lieu d'un thriller social.
Le scénario est vraiment très bien construit. Il s'agit là de la destruction d'un homme, un entrepreneur, par des filous arnaqueurs sans scrupules. La particularité, c'est que le scénariste place le spectateur du côté des méchants. Et c'est assez intelligent. On se rend compte alors que ce n'est pas si simple d'arnaquer les gentils, même quand ils sont naïfs. On n'abandonne pas pour autant les gentils ; on assiste ainsi à un jeu de conflits et d'obstacles des deux côtés permettant ainsi à la tension d'atteindre des sommets. Le personnage de cet anti-héros est très bien construit : détestable et passionnant à la fois, on veut en savoir plus sur sa vie. Je regrette une fin trop gentille, un happy ending qui me paraît mal placé là où un jusqu'au-boutisme aurait été bien plus convainquant, surtout après cette scène torride entre Sergio et Miriam, torride mais aussi sordide et malsaine. Malsaine car c'est là qu'on entre vraiment dans la perversion de notre personnage principal.
Côté mise en scène c'est joliment mené. Une caméra discrète, des mouvements de caméra pour dynamiser un peu, sans trop en faire non plus. Peut-être une mise en scène anonyme mais au moins elle est au service du scénario. Ensuite les acteurs sont tous très bons. Vincent était déjà doué (en même temps il avait déjà fait plusieurs films) et les autres acteurs en face, surtout ce Luca Zingaretti que je ne connaissais pas du tout. Et enfin, je le répète, la magnifique Sabrina Ferilli, à la fois bonne actrice et bonne tout court ! Quel corps, mes aïeux ! Elle n'en révèle que très peu mais la mousse monte très vite ! L'occasion d'apercevoir tout de même un téton dans l'obscurité. Sans doute pas la scène la plus confortable pour une scène de sexe, mais les plus pervers y trouveront leur bon plaisir.
Bref, voilà un thriller sombre palpitant ; ça m'a rappelé la série "Profit" qui met en avant un jeune cadre qui monte les échelons en cassant un maximum d’œufs.
Bonus : http://image.noelshack.com/fichiers/2015/10/1425393901-vite-strozzate-le-jour-du-chien.jpg