Le jour se lève par Cinemaniaque
Derrière cette histoire d'amour et de jalousie assez simple se cache une richesse cinématographique étonnante. Il y a d'abord la technique de Carné, la mise en scène millimétrée et audacieuse (l'utilisation des flash-back, effet inconnu ou presque à l'époque, l'année avant Citizen Kane) tout en étant limpide et allant à l'essentiel. L'ambiance si particulière, à l'aide d'un travail photographique énorme et de décors qui illustrent parfaitement ce qu'est le réalisme poétique de l'époque. Puis surtout Arletty, puis Jules Berry immense en machiavélique séducteur. Et puis Gabin, merveilleux, indescriptible, juste surpuissant. Un chef-d'oeuvre.