Adapté d'un livre à succès, rappelant Le Petit Nicolas, Journal d'un dégonflé n'a en revanche pas eu le même succès auprès des critiques, n'ayant jamais figuré au tableau d'honneurs. L'âme d'enfant a-t'elle quitté tous les critiques, ou est-il si décevant ?
Greg Heffley (Zachary Gordon), est un garçon de 12 ans, constamment persécuté par son grand-frère et collé par son cadet, mais ça ce n'est pas ce qui l'effraie le plus. Ce qui l'effraie vraiment c'est son entrée au collège, lieu propice aux mauvaises blagues et aux conflits de popularité, et la popularité c'est ce dont rêve Greg, être la star pour enfin ne plus être obligé de répondre à des questions idiotes.

Dans la forme, ce Journal d'un dégonflé pourrait faire penser au Petit Nicolas (lui aussi une adaptation), mais dans le fond il est très différent. D'abord il prend place au collège, et non à l'école primaire, et c'est justement ce qui fait toute la différence, étant la mise en image du passage à l'adolescence, et de surcroît un avant goût de la dureté du monde des adultes. Comment réussir à être le numéro un quand on est banal, et que l'on a pour meilleur ami le petit gros du collège ? C'est là aussi que le film prend toute son inspiration, dans l'amitié, la confiance et la trahison. On regrettera néanmoins son manque de constance dans sa narration, le réalisateur essayant de traiter d'un peu trop de choses à la fois, s'attaquant à tous les problèmes de l'enfance, mais ne faisant que — pour la plupart — les survoler dans sa courte heure et demi. Certaines scènes sont également en demi-teinte et pas toujours très inspirées, comme celle du petit gros, qui, à la fête du bahut, se met à danser au milieu de la piste et entraîne tout le monde avec lui — crédibilité zéro, typiquement américain, et déjà-vu.
Bref, Journal d'un dégonflé est une petite comédie sympathique, distrayante et rafraîchissante, sorte de cure de jouvence pour vieux nostalgiques, mais hélas cousue de fil blanc et bien trop superficielle pour être indélébile. Une sorte de « Journal de Bart Simpsons », mais compréhensible par toute la famille.
Pour conclure, si l'envie de replonger en enfance vous tente, il serait dommage de laisser passer ce petit voyage au pays des chiquenaudes, mensonges et concours de popularité, divertissant aussi bien pour les plus jeunes que pour les moins jeunes. Vous pourrez toujours trouver mieux, mais aussi bien pire.
Mention spéciale pour Chloe Moretz, vilain petit diable apparaissant toujours au bon moment pour enfoncer notre héros à chacun de ses ratés.
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le 27 févr. 2011

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