Poker Monster
A chaque fois que j'mate un film avec Steve, j'ai envie de hurler à quel point il est bon. Sa dégaine, son flegme, son sourire en coin, son petit air désabusé, l'alchimie parfaite pour un charisme...
Par
le 8 déc. 2013
37 j'aime
23
Intéressant ce film. Mais pas autant qu'espéré au vu du sujet. Non que je sois un as des parties de cartes, je dois même dire que j'y connais rien grand chose, je ne retiens aucune règle, mais je reste très intrigué par cet univers, si bien que lorsque j'ai l'occasion de le découvrir via un film ou un livre, je saute sur l'occasion.
La trame manque un peu de conflits. On ressent de la tension, mais on n'entre jamais vraiment dans le jeu, hormis pour la scène finale où l'on suit un peu plus les échanges et où l'on prend un peu plus le temps de montrer les règles (très simples en fait). Les histoires d'amour me laissent perplexe. Autant tout ce qui concerne Melba me paraît intéressant, la manière dont elle s'interpose entre les hommes, son trait de caractère, autant tout ce qui concerne Christian me paraît plus anecdotique. Pourtant il y a de l'idée, celle qu'un joueur puisse être déconcentré par l'amour, le fait que le personnage aide le héros à se positionner sur ce qu'il veut... mais cette mie en valeur (car il ne s'agit que de ça en fait) manque d'approfondissement, sans doute parce que le personnage se révèle assez pauvre dans sa caractérisation et son exploitation.
Il y a tout de même de chouettes scènes, on ne s'ennuie jamais et la fin est assez étonnante mais juste ; en même temps, s'il s'était passé ce à quoi on s'attendait, le film aurait eu moins de saveur, parce que tout aurait été trop facile, alors que là, on nous rappelle les réalités du jeu, réalités trop souvent oubliées durant le film, c'est peut-être ça le problème. C'est vraiment lors de la dernière partie qu'on comprend l'importance du bluff, qu'être bon au poker ne signifie pas avoir une bonne main. Les personnages secondaires, même s'ils sont tous sous-exploités, sont intéressants en soi et suffisent donc pour maintenir l'intérêt. Il est simplement regrettable que tout cela n'aile pas plus loin.
La mise en scène fonctionne assez bien : avec peu, Norman Jewison parvient à faire beaucoup. J'entends par là qu'il filme simplement, sobrement son film. Le premier plan est d'ailleurs étonnant de simplicité. Mais il parvient à créer une petite atmosphère, son découpage est efficace, es placements de caméra soit au service de l'histoire, soi, plus rarement, symboliques mais sans en faire trop non plus. Il est assisté par un solide casting, je trouve d'ailleurs le choix de confronter McQueen contre le géant Edward G. Robinson assez pertinent, je m'étonne même de la fin par rapport à ça et par rapport au cadet surtout, à ce que ça peut raconter sur le statut de ces stars, moi qui m'imaginais McQueen un peu plus prétentieux, un peu moins humble. N'oublions pas les deux pouliches : Ann-Margret est sublime physiquement mais joue également très bien (son sourire hypocrite est parfait) ; Tuesday Weld est douce, simple, elle vient de la campagne (une campagnarde fantasmée, bien sûr, on est loin de la grosse bonne femme avec des mains d'hommes).
Bref, "The Cincinnati Kid " est un film assez sympa à découvrir même si c'est un peu mou et que bon nombre d'éléments auraient pu être poussés bien plus loin.
Créée
le 7 août 2016
Critique lue 591 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Le Kid de Cincinnati
A chaque fois que j'mate un film avec Steve, j'ai envie de hurler à quel point il est bon. Sa dégaine, son flegme, son sourire en coin, son petit air désabusé, l'alchimie parfaite pour un charisme...
Par
le 8 déc. 2013
37 j'aime
23
Comme si un film avec McQueen à l’affiche avait besoin d’un argument de plus… Non mais t’as vu son gros mojo ? Même les gonzesses lui pardonnent tout : connerie, indifférence, mutisme, égoïsme,...
le 21 nov. 2013
30 j'aime
Oh mon Dieu STEVE MCQUEEN !! Pardon, je me suis laissé emporter… En fait non je pense que cela résume une bonne partie de ce que j’ai aimé dans ce film après tout. STEVE MCQUEEN !!! Mais bon, je...
Par
le 10 févr. 2013
24 j'aime
2
Du même critique
Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...
Par
le 3 janv. 2016
122 j'aime
35
Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...
Par
le 22 févr. 2014
119 j'aime
45
La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...
Par
le 16 janv. 2011
107 j'aime
55