Etant sur senscritique, il allait de soi que ce film n'allait pas recevoir d'évaluations très positives, le label "film pour ados" condamnant dès l'origine l'appréciation d'un film par un public encore à l'âge où il faut justifier son statut d'adulte ou de futur adulte (je vous taquine, on est tous passé par là !).
Pour ma part, étant à l'aise avec mon cerveau adolescent appréciant les petits groupes qui sauvent le monde reliés par le pouvoir de leur amitié et de leurs convictions naïves d'une part ; d'autre part, ne me souciant guère des incohérences, de la protection divine des héros imperméables aux balles et plus forts que tout le monde on ne sait trop pourquoi et toujours ouvert aux marrades, je ne pouvait que regarder ce film d'un oeil bienveillant.
Au final, Le Labyrinthe, du fait de son contexte, de son principe et donc de ses personnages ne pouvait constituer qu'un bon divertissement. Le déjouement de l'épreuve du "Labyrinthe" et du mystère qu'il suscite constituent des carottes efficaces, assurant une progression de l'intrigue et une "montée en puissance" du groupe de survivants.
Le petit côté "Robinson Crusoé" du camp de survie et de ses règles de gestion ajoute un intérêt aventurier au film qui ne se limite donc pas à un simple dézingage d'araignées bioniques et à de la course dans un labyrinthe dont il ne vaut d'ailleurs pas trop parler puisque sa résolution est complètement parachutée et découvert par "chance".
Il n'y a pas plus à dire sur ce film qui est meilleur que je l'imaginais (ce n'est pas seulement un film d'action, il y a quand même une belle base d'univers, de personnages - qui ont d'ailleurs une bonne bouille - qui forment un vrai groupe et le thème de la survie pour construire dessus) et qui plaira surtout à ceux qui ont une approche similaire à la mienne face au cinéma et aux intérêts proches. Pour les autres, vous retrouverez toutes les tares de ce genre de films : les personnages secondaires qui ont cherché des années et obtenu plein d'informations, qui te dramatisent la situation alors que le héros va tout plier/désenchanter et "divine" en quelques jours, tel personnage dont la mort prochaine est écrit sur le front, l'amitié/les sentiments qui doivent prendre le pas sur le pragmatisme, les pleurs sélectifs selon le niveau d'importance du personnage dans le récit, ... L'éceuil le plus important évité est la niaiserie.
Vous êtes prévenus, pour ma part j'ai bien aimé et j'ai d'ailleurs vu tous les épisodes (le second étant lui nul à chier, le troisième plus mature et complexe dans le genre "adolescent", le meilleur pour l'instant).