Nouvelle adaptation d’un succès de librairie destiné à devenir une saga au cœur de cible adolescent. The Maze Runner présente des adolescents et jeunes adultes enfermés dans un territoire coupé de toute civilisation, qu’ils ne peuvent quitter qu’en traversant les forêts alentours ou ou osant pénétrer dans un mystérieux labyrinthe leur faisant face. Thomas se réveille dans cet univers, sans savoir d’où il vient ni pourquoi il atterrit ici et en mettant quelques jours avant de se rappeler de son nom. Il passe ainsi par le même processus que tous les autres, certains étant là depuis trois ans.

Il va se distinguer de ses camarades en osant entrer dans le labyrinthe, lors d’une de ces courtes séquences où ses parois s’ouvrent. Il y tue un griffeur et revient le lendemain avec un garçon (Minho) qui s’y était égaré et semblait perdu. Arrive bientôt l’unique fille du camp, Theresa, avant-dernière personne qui sera envoyée selon le message placé sur elle. Les interrogations se multiplient et aucun élément de réponse n’est là. Il est temps d’affronter le labyrinthe, malgré l’opposition du leader du groupe.

La première demie-heure est abrupte et serait peu engageante sans le concept. La bande-son est emblématique de cet usage criard se voulant épique propre aux blockbusters juvéniles ou familiaux du moment. Le film gagne en intérêt tout le long, toutefois il n’arrive jamais à s’approprier une identité ni à faire fructifier son potentiel. Il réduit constamment la richesse de son postulat et ignore carrément l’environnement où évoluent les personnages, ne s’intéressant pas plus à la vie dans leurs conditions exceptionnelles.

À certains moments, on sent poindre l’élan qui en ferait le blockbuster le plus divertissant depuis World War Z et Pacific Rim un an plus tôt (l’été 2013). Les révélations de la dernière partie sont assez prometteuses, même si là encore l’intelligence est repoussée à plus tard, c’est-à-dire à l’opus de 2015. Toutefois, en ayant à ce point aucune ambition politique ou morale, le film se rend moins contrariant que le premier Hunger Games. Il a aussi moins de mérite, sa vertu n’étant que de couler sur le spectateur comme une sucrerie post-Harry Potter routinière, étalant une certaine science du suspense sans jamais fondamentalement rien donner. Ce n’est pas mauvais, loin de là, c’est juste lisse à s’évanouir.

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Zogarok
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le 8 déc. 2014

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