Adaptation du premier tome de la trilogie de James Dashner, Le Labyrinthe marque les débuts d’une franchise pour adolescent. Loin d’être de la même qualité que Hunger Games, la potentielle poule aux œufs d’or de la Fox a des airs de déjà vu avec ses ainés sans en atteindre la qualité.
Si la bande-annonce laissait présageait un bon moment de divertissement, le résultat est loin d’être à la hauteur. L’intrigue est longue à démarrer, les personnages sont sans profondeurs et l’ambiance, malgré son potentiel, n’est pas prenante. La vie au centre du labyrinthe est à peine visible alors qu’on nous l’explique longuement au début. Trois règles. Trois règles qui nous sont rappelées constamment, mais qui ne sont jamais respectées. Outre les innombrables incohérences scénaristiques, les scènes d’émotion sont loin d’être empathique. Quant au dénouement, il est tellement mal écrit et décousu qu’à moins d’avoir lu le livre, il n’est pas vraiment possible de comprendre la raison du « pourquoi ».
Malgré tout, il est tout de même important de reconnaître qu’il est pourvu de certaines qualités. Si l’histoire est peu intéressante en dehors du labyrinthe, les scènes à l’intérieur sont d’un tout autre acabit. La tension est palpable et l’action bien rythmée. Les effets spéciaux sont aussi très bonne qualité, bien supérieure à la majorité des grosses productions du genre. Devant une caméra flirtant dangereusement avec le style de Gary Ross, Dylan O’Brian tient parfaitement la route, tout comme Thomas Brodie-Sangster et le reste du casting. Espérons tout de même que Kaya Scodelario aura beaucoup plus d’importance dans les prochains volets et nous offrira toute l’étendue de son talent.
Loin d’être L’adaptation de roman jeunesse, Le Labyrinthe reste regardable malgré ses airs de déjà vu, ses longueurs et ses explications finales incompréhensibles. Il est peu de dire que le casting et le labyrinthe sauvent le film. À voir avec des pincettes.