- Regardez les gars, un mec qui pense ! - Hmm, ça doit être un adulte.

Le Labyrinthe est l’adaptation du premier tome de la trilogie éponyme de James Dashner,« L’Epreuve ».
Je spoil un petit peu.

Un jour Thomas se retrouve transporté dans une grande prairie entourée de 4 grands murs, peuplées d’adolescents d’au moins 23 ans de moyenne d’âge. Il comprend donc bien vite qu’ils sont entourés par un labyrinthe qui change de configuration toute les nuits.

Comme dans tous les films d’adolescents (récents), la petite communauté de survivants - parce que c’est toujours des putains de survivants d’une guerre, d’une épidémie, d’une extinction, etc – est divisée en plusieurs « sous-groupes » où chacun a un rôle bien précis et bien bidon comme dans ABSOLUMENT TOUS les films pour ados (récents, toujours).

Dans ce premier opus on en découvre trois :
- Les Coureurs : ceux sont eux qui courent (bien vu) dans le labyrinthe et essaient de trouver une sortie. On comprend vite que c’est l’élite parce qu’ils se mélangent pas avec les autres. On le voit au début ; grosse soirée à la tribu où on joue à la bagarre mais les Coureurs qui sont trop matures préfèrent rester assis dans l’ombre entre eux tels des putains de… beh d’ados finalement. Mais aussi parce que les personnages secondaires sortent des conneries du style « tu ne choisis pas d’être coureur, c’est la course qui te choisis parce que très peu ont les capacités », ce genre de truc.
- Les Bâtisseurs : c’est les mecs musclés qui construisent un peu tout en gros. Leur chef est très con, il est hautain et fier de lui, il n’aime pas le changement, il a beaucoup d’influence, il prend des décisions de merde et tout le monde est d’accord, et… Oh surprise, c’est le rival du héros.
- Les trancheurs : On imagine tout de suite des mecs avec des Katanas ou des haches mais non, c’est les cuistos et ils tranchent : la viande… Et encore c’est quelqu’un qui a lu le bouquin qui me l’a expliqué, parce que dans le film tout le monde s’en fout en fait, on sait qu’ils existent mais c’est tout, et ça suffit.

Donc on se retrouve avec nos petits groupes un peu pitoyables mais on moins on peut bien s’identifier, ou du moins les ados/pré-ados le peuvent. *wink*
Parce que si ce n’est pas pour ça, je ne vois pas à quoi servent ces putains de groupes. Et encore c’est moins pire que dans Divergente avec les Audacieux, les Sincères, les autres beatniks là le peuple de l’héroïne, etc, etc…

Bien sûr comme dans Hunger Games et Divergente (oui désolé j’arrête pas de comparer mais c’est tellement les mêmes ces films, et les bouquins ne valent pas mieux), le héros c’est LE mec qui va tout changer simplement parce qu’il est un poil moins con que les autres ; et attention je ne dis pas qu’il est malin ou intelligent, mais dans ces films tous les persos sont tellement vantards, imbus, « c’moi l’plus beau, c’moi l’plus grand, c’moi l’plus fort », que dès qu’un mec normal arrive, forcément on dirait une lumière.
Donc il éclate leur routine parce qu’il est « curieux » (c’est dit comme ça dans le film…), il devient super pote avec le petit gars faible, bizuté qui n’a pas confiance en lui, etc, etc (et ouais mon gars, aime ton prochain) et toujours dans la continuité du cliché, il devient le leader naturel d’un peu tout le monde (sauf de Jean-Connard Bâtisseur trop fier et de sa clique forcément).

Etant le nouveau leader, il arrive à trouver la sortie parce que OH PUTAIN ! il a un peu réfléchi, et visiblement c’est quelque chose qu’ils avaient pas fait souvent en trois ans.
Bref, tout le monde s’en sort sauf deux ou trois figurants (on a encore eu de la chance), les gentils petits campeurs arrivent dans un labo high-tech, on apprend que tout ça n’était qu’un test en fait. Mouais on s’en doutait légèrement, ou du moins toute autre explication aurait été un peu bizarre (enlevé par des extraterrestres ?). Le reste on s’en fout, on assiste au passage le plus mal écrit du film : il ont mis tout le film + 3 ans pour trouver un moyen de sortir et il faut être plusieurs pour que ça marche ; mais Jean-Connard Bâtisseur arrive à lui tout seul à ouvrir l’IMMENSE porte du labyrinthe (putain mais rien que ça c’est IMPOSSIBLE, alors oui il est resté avec ses deux trois acolytes, quoique il arrive tout seul, mais même, ceux qui ont vu le film comprendront que c’est impossible), à tuer les monstres ou au moins à leur échapper si jamais il a beaucoup beaucoup de chances, à trouver la sortie tout seul et deviner le code alors qu’il ne peut pas puisque seuls les deux Coureurs qui restent sont au courant de l’ordre (là encore ceux qui ont vu le film savent de quoi je parle).
Mais on trouve également plein d’autres petites incohérences tout le long du film, mais c’est cette dernière expliquée juste au-dessus qui me donne limite envie de lire le bouquin juste pour voir comment c’est justifié dedans, ou si c’est vraiment le film qui chie dans la colle.

En somme, rien de bien folichon mais je dois avouer que c’est moins pire que ce que je pensais. J’étais pourtant certains de voir une histoire d’amour avec la seule fille du groupe et le héros mais finalement non, (D’ailleurs tu m’étonnes qu’elle se cache et qu’elle soit agressive, t’as que des ados qui n’ont pas vu de fille depuis trois ans pour les plus vieux, c’est comme agiter un bout de viande au-dessus d’une fosse remplie de chiens.) c’est surement pour le deuxième film.

Ce n’est pas trop mal filmé, ni trop mal joué, ça a tendance à sonner faux par moment mais ce n’est pas le plus dérangeant, les scènes d’actions sont même assez bien fichues mais bon, quoi qu’il se passe, on n’éprouve à aucun moment une once d’empathie pour qui que ce soit.

Alors même si ça fait quand même mal de payer pour aller voir ça au cinéma, il se laisse regarder à condition de ne pas essayer de trouver des explications logiques à toutes ces incohérences qui ponctuent le film.
Rockabilly
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le 8 janv. 2015

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