Après la relativement bonne surprise d'un premier épisode de bonne facture et surtout dépourvu des habituelles leçons de morale à deux balles qui inondent traditionnellement ce type d’œuvres, j'étais assez curieux de voir une suite qui, visiblement, réunit la même équipe.
Et le résultat est à la hauteur (ni plus, ni moins) du précédent.
On y retrouve les mêmes qualités : un rythme soutenu, une alternance rapide entre scènes d'action et scènes calmes plus sentimentales, des énigmes qui s'enchaînent et qui nous poussent tranquillement à vouloir en savoir plus.
Et puis, il y a des trucs en plus : les décors post-apocalyptiques bien sympa, de l'action qui va essentiellement se dérouler dans des endroits obscurs avec une prédilection pour les éclairages minimalistes (donnant parfois d'assez beaux effets visuels), et une ambiance de film d'horreur tendance zombies, avec foison de jump scares.
C'est peut-être là la grande nouveauté apportée par cet opus : son côté zombiesque assumé. Les personnages sont directement confrontés aux victimes du virus, et c'est pas beau à voir.
L'ensemble donne un divertissement fort sympathique, mais totalement dépourvu de la moindre originalité. Aucune idée de mise en scène, des personnages d'une affligeante banalité. Pas de l'art, mais de l'artisanat solide qui ne prend pas ses spectateurs pour des imbéciles.
Cependant, la majorité de mes élèves qui ont fait l'incroyable effort d'ouvrir un livre pour savoir ce qu'il y a au-delà de la couverture, m'ont unanimement affirmé que les livres étaient mieux que les films. Peut-être faudra-t-il que j'y jette un coup d’œil, un jour...
Pendant la projection, je me suis posé des questions concernant cette mode des œuvres apocalyptiques et post-apocalyptiques actuellement. Généralement, ce type de film exprime une peur sociale ou politique. Et alors, quoi, de nos jours ? Est-ce uniquement parce que cela permet d'avoir de beaux effets spéciaux ? Ou n'y a-t-il pas, là aussi, l'expression d'une peur devant un monde social qui se désintègre ? La fin du monde (tel qu'on le connaît) ne vient-elle pas de cet ultra-libéralisme qui détruit tout système social, tout lien social, et ravage au passage le monde et la vie de tant de personnes ? (Je ne dis pas que c'est ce qui motive ce film-là précisément, je me pose des questions sur l'ensemble de cette mode actuelle)