LE LAC AUX OIES SAUVAGES (16,2) (Diao Yinan, CHI, 2019, 113min)


Déconcertant polar ténébreux sous la forme d'une chasse à l'homme au milieu d'une guerre des gangs sur fond d'amour perdu. Diao Yinan se réapproprie avec inventivité les codes du film de genre, à travers une narration lancinante pour dévoiler un récit alambiqué qui nous abandonne parfois sur le bord du lac. Ce vertigineux long métrage atmosphérique hypnotise la rétine par sa flamboyante réalisation stylisée sensationnelle, embellissant son intrigue minimaliste, plongée dans un contexte social chinois laborieux. Pur film de mise en scène et hommage au film noir, cette impressionnante œuvre sanglante non dénuée d'humour, subjugue et envoûte autant qu'elle peut laisser perplexe ou susciter un sublime ennui. À votre tour, venez-vous immerger au sein de cet opaque cauchemar hors du temps, près de Le Lac aux oies sauvages, pour juger ce superbe casse-tête chinois. Fascinant. Violent. Frustrant. Virtuose.

seb2046
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2019

Créée

le 7 juil. 2019

Critique lue 1.3K fois

6 j'aime

seb2046

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

6

D'autres avis sur Le Lac aux oies sauvages

Le Lac aux oies sauvages
EricDebarnot
4

Le lac d'ennui sauvage

J'aime - et je soutiens autant que je peux à mon tout petit niveau - le cinéma chinois (... en tous cas tout ce qui n'est pas le cinéma "officiel" du régime, qui va de plus en plus vers la copie...

le 28 déc. 2019

62 j'aime

18

Le Lac aux oies sauvages
Velvetman
8

Sortez le parapluie

Réussissant tout ce qu’il entreprend avec une facilité déconcertante, Le Lac aux oies sauvages est un sérieux candidat aux honneurs finaux de la sélection de ce Festival de Cannes 2019. Le long...

le 24 déc. 2019

33 j'aime

Le Lac aux oies sauvages
takeshi29
9

En rose c'est noir

Voici donc la petite chose qui m'a obligé à quitter "Yves", et que j'ai abordé non sans fébrilité, tant je l'attendais comme un fou depuis Cannes. La peur d'être déçu certainement, comme j'avais pu...

le 28 juin 2019

32 j'aime

23

Du même critique

Plaire, aimer et courir vite
seb2046
8

Jacques et le garçon formidable...

PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE (2018) de Christophe Honoré Cette superbe romance en plein été 93, conte la rencontre entre Arthur, jeune étudiant breton de 22 ans et Jacques, un écrivain parisien qui a...

le 11 mai 2018

36 j'aime

7

Moi, Tonya
seb2046
7

Wounds and cry...

MOI, TONYA (15,3) (Craig Gillespie, USA, 2018, 121min) : Étonnant Biopic narrant le destin tragique de Tonya Harding, patineuse artistique, célèbre pour être la première à avoir fait un triple axel...

le 19 févr. 2018

34 j'aime

2

La Villa
seb2046
7

La nostalgie camarade...

LA VILLA (14,8) (Robert Guédiguian, FRA, 2017, 107min) : Cette délicate chronique chorale aux résonances sociales et politiques narre le destin de 2 frères et une sœur, réunis dans la villa familiale...

le 30 nov. 2017

30 j'aime

4