Le Lis de mer par Alligator
mars 2011:
Argh, je croyais avoir affaire à un giallo, je me retrouve devant un drôle de zèbre, presque une bluette, presque analytique, une bizarrerie dont le sens et le véritable champ me laissent indécis. C'est l'histoire d'une jeune femme traumatisée par l'assassinat de ses parents quand elle était gamine et qui décide de contrôler totalement les circonstances et le déroulement de sa première relation sexuelle. Elle veut être un peu rudoyée par l'homme qu'elle aura choisi, sur la plage et à l'heure qu'elle aura choisies. Et elle met son plan méthodiquement à exécution. On attend que ça foire, qu'il se passe quelque chose d'inattendu, le grain de sable, en vain. Tout marche sur des roulettes. Bon, et après? Elle s'en va : "fine" sur le dernier plan! Pourquoi? Quel intérêt? Je ne sais pas.
Je penche pour le film chargé de symboles qui m'auront échappé. Il y a pas mal de choses que je n'ai pas compris dans ce film : une course à la nage avec sa copine, un bal, un chien crevé dans la rue, cette fille qui se peinturlure intégralement le corps d'or, à la mode Goldfinger, des plans où on nous montre des sauterelles, des chèvres et autres bestioles dans la nature sauvage de la Sardaigne, d'autres où des pieds marchent sur des étoiles de mer ou des fleurs. Je ne sais pas. Sommes-nous juste dans le contemplatif? Un ton doux, quiet, faisant croire au spectateur qu'il va se passer quelque chose pour le surprendre à découvrir que non, finalement, tutto va bene? Ou alors il s'agit d'une carte postale de la Sardaigne, un film d'amour pour une région, des paysages, une nature encore un peu indomptée, avec ses plages, son farniente, ses superstitions, ses légendes, etc? Pffff, je n'ai pas compris ce film. Et je crois que je m'en fous.