Quand je mets la note maximale à une oeuvre c’est soit que objectivement elle les vaux par sa qualité et qu’elle est quand même majoritairement reconnue, exemple : “Le parrain” qui a été à la fois accepté, globalement, et par critique et par le public et est devenu “un classique immédiat” et l’est toujours plus de 50 ans après sa sortie ou je mets cette note à des œuvres que j’adore, même si objectivement elles méritent moins, j’ai mis 10 à “Lucie” de Luc Besson après la séance cinéma et que je n’ai pas changé d’opinion en le revoyant, même si j’ai entendu les arguments de ceux qui le descende et que je suis assez d’accord avec eux, dans ce cas ce n’est pas la qualité du film que je note mais le plaisir que son visionnage me procure.
“Le Magnifique” n’est peut-être pas un “Chef d’œuvres absolu de l’histoire du cinéma” (et encore je ne vois pas en quoi ceux qui le pensent auraient tort), mais pour moi c’est un film culte et je lui mets la note maximale pour ça. Au début on assiste à un film d’espionnage qui accumule les clichés du genre et puis quand débarque une femme de ménage au milieu d’une fusillade on se rend compte qu’on est dans les pensée de François Merlin et que Bob Sainclar-Belmondo et son univers est le roman écrit par Merlin-Belmondo qu’il modifie selon son humeur et ses rencontres, il intègre sa voisine une jeune étudiante on ne sait pas vraiment s’il fantasme sur elle car la scène où ils prennent l’ascenseur ensemble n’indique pas qu’ils se connaissent plus que ça, son électricien qui ne veut pas passer avant le plombier
(La mort de Jean Lefèvre aussi gore qu’hilarante avec le chœur tragique AAAAAAAA)
Les plombiers qui ne veulent pas passer avant l’électricien, son fils qui vient déjeuner avec lui et qui débarque dans la fiction et qui conseillera à son père de charger sur la violence, donne au rôle du méchant de son roman les traits de son éditeur, quand il est heureux sa joie transparaît dans la fiction quand il est amoureux il veut donner une tendresse à sa création, quand il est jaloux de son personnage il le ridiculise
ou le tue
Le film alterne entre les partie fiction et monde réel qui au fur et à mesure se répondent.
Dire que Belmondo porte le film sur ses épaules, même si sans lui le film ne serait pas le même ne serait pas complètement juste car la mise en scène de De Broca les idées du scénario les transitions entre les deux couches Bob Sinclar-Merlin, néanmoins Belmondo montre plusieurs de ces facettes il peut passer du super-espion invincible au l’écrivain qui aurait plus d’ambitions et voudrait écrire autre chose mais il sait aussi qu’il dépend financièrement du succès de ses romans, et Jacqueline Bisset est autant excellente en “James Bond girl” avec le côté glamour et sexy de ce genre de personnage tout en étant une parodie (c’est à se demander pourquoi elle n’a pas été approchée par la production de James Bond, elle a joué dans le Casino Royale parodique, mais pas dans la vraie saga) qu’en étudiante en sociologie qui s’habille "normalement" pull et jeans. L’alchimie entre les deux acteurs principaux participe grandement au succès du film.
Philippe de Broca n’aime pas la fin de la partie Bob Sainclar, il la trouve trop misogyne mais ne savais pas comment conclure cet arc il aime bien néanmoins le dernier plan sur Jacqueline Bisset-Tatiana et préfère quand même la vraie fin, Francis Veber auteur du scénario original ne s’est pas entendu avec De Broca, notamment le réalisateur voulait étoffer le personnage féminin (commentaire audio du dvd) et Veber n’aime pas qu’on modifie ses scénarios car il ne reconnaît plus “sa” musique, c’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle il deviendra réalisateur lui-même (voir ses différentes interviews et bonus des dvd) et il reconnaît lui-même qu’il ne sait pas écrire ses personnages féminins et le seul film qui sera l’exception c’est “La doublure” en 2006 (Veber dans le commentaire audio du film se reproche de ne pas avoir écrits des rôles féminins plus solides dans ses précédents films), Veber refusera de signer le film après l’avoir vu estimant que de Broca se l’ai trop approprié et a dénaturé son travail en faisant notamment appel à ses so-scénaristes de "L’homme de Rio" , une des scènes qui reste de son travail est celle des traducteurs, le film n’a d’ailleurs pas de scénariste crédité.
Un film original qui a plus ou moins inspiré un film avec Jet Li, du moins sa version chinoise qui raconte une histoire entre fiction et réalité, et c’est difficile de ne pas voir un cousinage avec le “Last action Hero” de John mc Tiernan avec Schwarzenegger.