Un joli classique que voilà pour le coup pour le cinéma asiatique. Et ceci dans tous les sens : Le synopsis est comme bien souvent très convenu. Soit l'histoire d'un jeune dragueur, rebelle et arrogant combattant tout ce qui se trouve sa portée sans réfléchir qui suite à ses dernières boulettes provoque la fureur du paternel. Provoquant ainsi sa formation par un vieillard intransigeant et sadique adepte des coups de torchon dans le coin des figures et entraînement humides. Shaolin est déjà passé par là...
Mais ce film sait tirer son épingle du jeu. Et ceci grâce aux diverses pirouettes hilarantes de ce cher Jackie qui malgré sa trogne de jeune premier tête à claque sait provoquer le rire grâce à ses diverses grimaces et son art de mélanger prises de kung-fu et pirouettes rigolotes. Mention spécial d'ailleurs à son imitation des sons féminins. Mais surtout ce qui distingue l'oeuvre des autres productions réalisées autour du mythe de wong fei hung, c'est bien l'art martial en lui-même qui est pratiqué par son maître et plus tard par le jeune prodige. Alors que l'on a tant l'habitude de voir dans nos productions ultra calibrées des scènes de combat bien proprettes, correctes, plan plan... Ici on se retrouve dans un véritable éloge à la bassesse ! En effet, non seulement notre héros bourré abuse dans la dernière partie de diverses coups de tête et déhanchements aléatoires pour déstabiliser son grand rival aux yeux fourbes (et à la moustache si intimidante). Mais en plus, celui-ci et son maître utilisent aussi tout ce qui passe à leur main, du marteau au maillot, pour corriger leur adversaire.
Et au final c'est ce qui singularise le film : on se moque des codes d'honneur et autre principes moraux bien convenus que l'on voit dans la majeure partie des oeuvres d'arts martiaux pour créer une ambiance potache et mêler efficacement singeries et jolies chorégraphies. Et ma foi, c'est fort agréable.