Aube d’orée
Revigorante rupture que celle opérée par Ryusuke Hamaguchi : après des films volontiers verbeux et littéraires, explorant les complexes oscillations des rapports humains et amoureux, Le Mal n’existe...
le 14 avr. 2024
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C'est toujours un bohneur de revoir Ryusuke Hamaguchi. Cet auteur japonais que n'aurait pas renier cassavetes er rohmer trace sa route et confirme son talent, repartant avec les prix les plus importants (Drive my car = prix du scénario a Cannes, Contes du hasard = grand prix du jury) dont le dernier à eu le grand prix du jury à Venise.
La, je dois avouer que j'ai été totalement pris de court. De part le cadre (l'habitude du sol urbain est échangé pour la première fois par la campagne alpine) mais aussi la forme. Le début marque par la présence du silence, ce qui est assez particulier venant d'un cineaste centré sur la parole. Cela reste desarçonnant et c'est ce qui est recherché si on connaît son œuvre.
L'histoire globale raconte la confrontation de la population locale contre les représentants en communication d'un projet en construction dans leur forêt (glamping).
Outre le fait qu'il n'y a aucun manichéisme (la population n'est pas opposé par principe mais par souci de dégradation de l'environnement), le film présente deux monde qui se
font face à savoir l'homme et la nature (et non comme on le pense, le citadin et le campagnard). D'où le titre (à la typo godardienne) au début qui inisite la dessus.
Le plan d'ouverture et de fermeture, à savoir un travelling vu de bas résume à lui seul la beauté (dérangeante car on n'est pas loin d'être dans l'horrifique) et le propos du film : les branches peuvent venir de la terre comme du ciel. Ce qui frappe, c'est une force invisible qui lié ces deux mondes.
Au passage, superbe musique de Eiko Ishibashi.
Créée
le 15 avr. 2024
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