Connaissant les grandes lignes du drame, je ne m'attendais pas forcément à apprendre des choses avec ce court-métrage, mais je m'attendais à moins de raccourcis et de tournures fallacieuses de l'Histoire pour faire pleurer dans les chaumières, du genre Fitch et Levegh qui se mettent en tête de battre Fangio et Moss et pouvaient gagner la course avant l'incident (alors qu'ils n'étaient que d'honnêtes seconds couteaux au mieux, j'en profite pour saluer le passage sous silence du 3ème équipage Mercedes Simon / Kling, alors sur le podium au moment du retrait des voitures), ce même incident (auquel un certain Macklin ne semble pas avoir pris part ici) qui a lieu pendant la nuit (au mois de juin, le soleil est déjà couché à 18h30, c'est bien connu), Neubauer qui prend SEUL la décision de retirer l'écurie (alors que c'est la maison mère de Stuttgart qui lui a intimé l'ordre de le faire), la demande de Fitch à Neubauer de retirer les voitures réduite à une jérémiade ridicule, etc.
Faudra aussi m'expliquer d'où sort le « 1998 » pour l'année de reprise de la compétition pour Mercedes, parce que bon, voilà quoi.
Concernant Levegh et Fitch, je n'insinue pas qu'ils étaient mauvais, cf. Le Mans 1952 pour Levegh et même les deux premières heures de 1955 où il s'était pas mal débrouillé, évoluant aux alentours du Top 5, mais Fangio, Moss et Hawthorn étaient d'une autre classe.
Bon et puis s'il n'y avait que ça, ça ferait déjà trop, mais ce truc se permet en plus d'être moche et mal animé, de quoi le rendre presque irregardable. Les voix ne collent pas du tout et les musiques sont anecdotiques.
En bref, si vous voulez vous en savoir plus sur cette tragédie, évitez cette immondice et dirigez-vous plutôt vers le documentaire 24 heures du Mans 1955 : la course de la mort de Thomas Ammann.