La fierté peut guider les actions d'un homme. Une excellente biopic à découvrir au cinéma.

Critique audio: https://www.youtube.com/watch?v=qvgNQCf6oKA

J'avoue que j'ai pas mal hésité avant d'aller voir cette biopic. Mais quand j'ai vu que Christian Bale était dans le casting et que ce long-métrage allait être réalisé par James Mangold (le réalisateur de Logan), j'ai eu envie de tenter ma chance. Après avoir vu la bande-annonce encourageante de ce long-métrage, je suis allé le voir au cinéma dès le jour de sa sortie. Je ne m'attendais qu'à une petite biopic sympathique, mais je suis tombé sur une excellente biopic. Sincèrement, j'ai adoré ce long-métrage mais j'ai quand même quelques petites choses à lui reprocher.

+ Positif

Personnages: Shelby (Matt Damon) est un ancien pilote de courses qui a décidé de se tourner vers la fabrication de voiture afin de rester dans le domaine qu'il aime le plus. C'est un personnage entreprenant qui essaye de montrer qu'il fait les meilleurs choix possibles mais ce n'est pas toujours facile de lutter contre des patrons avec autant d'influence. Malgré les difficultés, on le comprend en se mettant à sa place. Mais on a envie de le soutenir parce qu'on sait qu'il prend les meilleures décisions pour assurer la victoire de Ford.
Ken Miles (Christian Bale) est un mécano très doué, et qui adore faire des courses, mais qui ne sait en faire qu'à sa tête en ne pensant qu'à lui (et sa famille). Il n'est pas très appréciable mais c'est un pilote de courses qui adore dépasser ses limites, j'adore ce personnage. D'ailleurs, son coté têtu et provocateur est très utile pour ses talents de course et faire face aux responsables de Ford.
Mollie Miles (Caitriona Balfe) est la femme de Ken, elle l'aime de tout son cœur malgré la difficulté de vivre avec le peu de revenus qu'il ramène. En tout cas, on sent qu'elle l'aime d'un amour sincère et qu'elle le soutiendra quoi qu'il arrive, pour le meilleur et pour le pire. Parfois, elle est aussi cinglée que lui, qui se ressemble s'assemble après tout.
Leo Beebe (Josh Lucas) est un homme d'affaires travaillant chez Ford et qui pense plus à ses intérêts et à celles de la société sans penser à autre chose. Ce n'est pas un personnage appréciable mais il représente un bon obstacle pour nos personnages principaux, surtout quand on voit son influence avec monsieur Ford. Qui a dit que c'était facile d'atteindre ses objectifs ?
Lee Lacocca (Jon Bernthal) est une entrepreneur de chez Ford qui a essayé d'arranger les choses entre eux et Ferrari. Malgré son échec, il est le seul à croire en Shelby et à le laisser agir comme il le sent. C'est sûrement que ce personnage est le seul appréciable de chez Ford. En tout cas, c'est un bon stratège qui sait quels sont les meilleurs choix possibles pour réussir à battre Ferrari.
Monsieur Ford II (Tracy Letts) est un homme d'affaires qui est déterminé à construire la meilleure voiture possible afin de vaincre Ferrari, il ne s'impose aucune limite, même si la voiture lui coûte chère. Et bien, on sent la détermination de cet homme et on peut le comprendre, la fierté est importante dans le monde des entreprises.

Histoire: Ferrari a refusé le partenariat de Ford, Ford décide alors de construire la meilleure voiture de course possible pour vaincre Ferrari pendant les courses du Mans. Pour cela, la compagnie Ford, décide de faire appel à Shelby, constructeur de voitures, qui va faire en sorte d'avoir le meilleur pilote possible pour conduire cette future voiture, Ken Miles. C'est une histoire intéressante à suivre pour son évolution et voir si Ford va vraiment réussir à battre Ferrari.

Jeu d'acteur: On dira ce qu'on veut mais le jeu d'acteur est vraiment bon de la part de tous les acteurs. La meilleure performance vient toujours de Christian Bale qui nous fait un mec ignoble mais doué, mais tous les acteurs s'en sortent bien. D'ailleurs, je suis content de voir Christian Bale, Matt Damon et Jon Berthal dans le même long-métrage.

Évolution: Que ce soit dans l'évolution de la course ou l'évolution de certains personnages, on sent que c'est travaillé. En effet, on a Shelby qui réapprend ce qui compte vraiment pour ce genre de courses ou Ken qui a une évolution surprenante et inattendue. Bref, les personnages évoluent tout comme la voiture et ça fait plaisir.

Costumes: Il est vrai que ça peut sembler débile de parler des costumes, mais pas tant que ça en fait. Les costumes sont censés définir les personnages, ce qui est le cas avec ce long-métrage. Chaque costume de chaque personnage arrive à nous faire comprendre la personnalité de chacun d'entre eux.

Retranscription: Je rappelle que ce long-métrage se passe dans les années 1960, on peut dire que la retranscription est très réussie. Que ce soit par la photographie, par les décors ou par les costumes, on sent que les régisseurs ont beaucoup travaillé pour nous faire croire à cette époque.

Tension: A la base, je pensais que je n'arriverai pas à avoir peur pour nos personnages, mais je me suis trompé. J'ai eu pas mal peur pendant la course finale, surtout pour Ken quand on voit les accidents qui ont lieu. La tension est réussie car elle arrive à nous faire stresser pour Ken.

Mise en scène: James Mangold nous avait déjà donné un aperçu de la mise en scène dans Logan, mais il continue de nous offrir une bonne mise en scène maîtrisée. D'ailleurs, il arrive à renforcer certaines situations avec cette mise en scène, surtout pendant les courses.

Photographie: Encore une fois, elle est de qualité. En effet, la photographie réussit à nous montrer les années 60 avec ses couleurs. Certains vont penser que ce n'est pas important mais c'est le genre de détails qui rend le long-métrage plus réaliste et convaincant.

Introduction: Démarrer le long-métrage par Shelby qui conduit une voiture pendant une course pendant la nuit est une bonne introduction qui nous donne envie d'en savoir plus sur le personnage et sur ce qu'il va faire maintenant qu'il a des hallucinations.

Musiques: Je ne m'attendais à rien et j'ai été très surpris des musiques de ce long-métrage. Sincèrement, les musiques sont très sympa et elles collent bien à ce qui se passe à l'écran. Elles sont de qualité en tout cas, surtout celle de la course.

Fin: Une fin surprenante parce qu'on ne s'attendait pas à ça mais ça reste une bonne fin pour Shelby après tout ce qui s'est passé. Et puis, il faut bien apprendre à tourner la page, on ne peut pas toujours rester coincé dans le passé.

Réalisme: Ce n'est pas très important dans le cas de fiction, mais ici, je trouve que ce long-métrage est très réaliste. Que ce soit par ses décors ou ses personnages, on sent que ce long-métrage se veut réaliste, et il y arrive bien.

Humour: Je ne m'attendais pas à rire avec ce long-métrage, et pourtant, cet humour fonctionne. Je ne dis pas que l'humour est souvent drôle mais il va avec la personnalité de Ken, donc, il ne pose pas de problèmes.

Décors: Ils sont de très bonne qualité dans ce long-métrage. En effet, quel que soit le lieu qui nous est montré, on sent qu'ils ont tous été travaillés. On croirait vraiment être dans ces lieux avec nos personnages.

Inattendu: J'avoue que ce long-métrage a réussi à me surprendre sur pas mal de choses. Je ne connaissais pas l'histoire originale mais James Mangold a réussi à me surprendre dans mal de scènes.

- Négatif

Avion Shelby: Je me demande si c'était réellement nécessaire de voir Shelby piloter un avion. On sait déjà qu'il est entreprenant et qu'il est déterminé à construire cette voiture. Au pire, ça aurait pu être une manière d'illustrer qu'il défend Ken pour qu'il soit le pilote mais ça ne marche pas vu ce qui se passe après. Donc, cette scène est une des seules scènes qui ne fonctionnent pas dans ce long-métrage. Après, je pense que James Mangold a voulu rester fidèle à l'histoire en incluant cette scène qui a du arriver en vrai, mais je trouve cette scène inutile quand même.

Vengeance: Je vais paraître cruel mais je me dois de poser la question, pourquoi Ken se venge sur Shelby ? Je veux dire, il connaît Shelby et il sait qu'il a fait son maximum pour le défendre en tant que pilote de la course, alors pourquoi il se venge sur lui ? Après, je ne peux pas nier que j'ai bien ris devant cette petite bagarre de gamins mais ça reste une vengeance mal dirigée à mes yeux.

Longueur: Je pense que ça vient de moi mais je trouve que certaines scènes traînent un petit peu en longueur. Attention, ça ne traîne pas beaucoup mais c'est une sensation que j'ai eu en regardant ce long-métrage, sûrement parce que je n'avais pas beaucoup dormi avant. Enfin, j'ai parfois bailler à cause de ça.

Sous-titres: Je trouve que ce long-métrage manque de sous-titres pour les dialogues en Italien. Il est vrai qu'on arrive à comprendre quelques phrases en fonction de la situation mais il y a d'autres paroles que j'ai eu du mal à comprendre. Après, ce n'est pas grave mais ça reste gênant.

Au final, c'est un excellent long-métrage que j'ai eu l'occasion de voir au cinéma, je vous recommande d'aller le voir si vous aimez les biopics ou les courses de voiture. On a des personnages bien développés, une histoire très intéressante, une mise en scène travaillée, un jeu d'acteur investi et une retranscription des années 1960 de bonne qualité. Après, il est vrai que certains moments peuvent sembler longs et que ça manque de sous-titres quand les Italiens parlent mais ça reste un très bon film à découvrir au cinéma. Personnellement, j'ai beaucoup aimé ma séance et je pense que je le reverrai de nouveau quand il sortira dans les grandes surfaces.