USA en For[d]ce

C'est une success story à l'Américaine comme on en a vu beaucoup dans le passé mais dont on ne se lasse pas, si on aime la compète. Prenons Tucker de Coppola, Rush de Ron Howard, secouons les deux et le résultat donnera une voiture de légende fabriquée pour gagner les courses, la Ford GT 40.

Le Mans 66 joue avec le sentiment de fierté nationale américaine et réussit à nous vendre du rêve avec Ford. Car dans la réalité c'est bien différent : si on regarde le nombre de victoires les 24 heures du Mans sont une course allemande avec Porsche et Audi, japonaise avec Toyota, italienne avec Ferrari, anglaise avec Jaguar ou Bentley, française avec les Matra, Alpine ou Peugeot, voire Rondeau mais pas américaine, sauf en 66 et 67 avec l'écurie de Caroll Shelby justement. Quant au pilote, le nom de Ken Miles, hélas décédé en 1966, est inconnu hors des Etats-Unis où il a fait l'essentiel de sa carrière .

Bien que le titre original Ford v Ferrari laisse imaginer une histoire de rivalité italo-américaine, le film célèbre avant tout l'amitié entre le constructeur Carroll Shelby (Matt Damon), le seul homme à avoir gagné au Mans entant que pilote et constructeur, et son pilote bouillonnant Ken Miles (Christian Bale). Les deux amis ont un seul objectif, la victoire de la Ford GT 40 aux 24 heures du Mans dont on voit une séquence de plus de trente minutes.

Evidemment comme c'est une success story, il n'y a pas trop de suspense sur la victoire finale mais le film est une belle réussite visuelle et un très bel hommage à la passion automobile.