C'est l'histoire d'un homme dont l'âme est si fragile qu'elle en deviendrait presque belle. Un homme qui souffre de l'intérieur et qui ne maîtrise rien. Ni sa force, à l'image des coups qu'il inflige à sa femme, ni son existence. Comme si tout lui échappait. En équilibre permanent, il peut tomber à tout moment. On le voit alors en décalage avec ce monde étrange qui ne paraît pas être le sien et dans lequel il ne se sent pas tout à fait chez lui. Il cherche à fuir quelque chose. Cette chose c'est possiblement la vie.
C'est cela de son départ à la légion étrangère jusqu'à ses multiples tentatives d'évasion par les femmes et par l'alcool. A t'il un jour vraiment aimé ? Peut-être, mais rien ne s'est jamais déroulé comme prévu. Quelque chose continue inlassablement de le tourmenter. Il a le regard de celui qui ne peut plus être apaisé. Et ainsi, dans ses rares moments de bonheur illusoire, la chute et le désespoir ne sont jamais loin.
Personnage assez typique de Fassbinder, infiniment torturé et qui ne demande qu'à exploser. Et il explosera. Il se suicidera en buvant un shoot d'alcool pour chaque ami, chaque moment de sa vie, le tout en affirmant dans une dernière phrase pleine d'optimisme que "tous les hommes sont des salauds".