Le masque de Dimitrios (1944)
Il s'agit d'un film noir tourné en noir et blanc. Le film démarre à Istanbul en 1938 lorsque le cadavre de Dimitrios est retrouvé sur une plage. Leyden un romancier qui écrit des polars est intrigué par la personnalité obscure de Dimitrios. Il décide de mener sa propre enquête et de remonter la trace de ce mystérieux personnage. Son enquête le conduit à travers l'Europe, à Athènes, à Sofia, à Genève pour se terminer à Paris. A chacune de ses étapes il rencontre un personnage qui a connu Dimitrios et qui lui raconte un morceau de sa vie. C'est ainsi qu'à travers des flash backs successifs on découvre toutes les facettes de cet individu maléfique tout à tour tueur, voleur, espion, trafiquant ... Le film est construit sous la forme d'une double intrigue : l'enquête de Leyden qui avance lentement et d'autre part le vie de Dimitrios progressivement dévoilée. Le rythme du film est assez soutenu et l'attention est maintenue par de constantes révélations. Les dialogues sont denses, peut-être un peu trop. L'interprétation est un point fort du film avec le génial Peter Lorre dans le rôle de Leyden qu'il interprète tout en retenue. Il forme avec Sydney Greenstreet un duo percutant qui a œuvré dans de nombreux films noirs dans les années 40. Il y a aussi Zachary Scott qui est très bon dans le rôle de l'immonde Dimitrios. La mise en scène n'est probablement pas l'aspect le plus intéressant du film mais l'ambiance trouble des Balkans correspond bien à l'image fantasmée que l'on s'en fait. Le rebondissement final n'est pas vraiment étonnant mais le film est globalement captivant.