L'homme est un loup pour l'homme
Je ne suis pas très fan de ces films construits en flash back. En fait c'est le flash back même qui m'horripile. Ce stratagème cache souvent une facilité dramaturgique. Evidemment, j'adhère à CItizen Kane qui ne pouvait qu'être construit en flashback. Le masque de Dimitrios est une autre exception.
Sur le début le scénario m'a paru un peu faiblard. Le premier flash back m'a paru mal amené et peu intéressant. Dimitrios est montré comme un manipulateur, oui, mais ça reste superficiel. Le personnage de l'écrivain m'a paru tout aussi inintéressant ; d'ailleurs il me semble un peu trop vite convaincu. Disons donc que le début est un peu maladroit. Après, c'est mieux. On creuse les personnages. Ca prend du temps, mais finalement l'écrivain devient autant le centre d'intérêt que Dimitrios qui lui aussi gagne en profondeur. Les personnages secondaires sont plutôt bien construits.
Question mise en scène c'est pas mal sans jamais être génial non plus. Quelques scènes bien foutues mais c'est surtout grâce à l'écriture. Les acteurs font du très bon travail. Peter Lorre épate ; je n'avais vu qu'un film avec lui avant ça et pourtant je l'ai reconnu tout de suite. Ce type a vraiment une tronche mémorable. Le reste fait plutôt bien l'affaire aussi.
Bref, Le masque de Dimitrios est un petit polar bien sympathique, qui gagne en puissance au fur et à mesure du film.