La première demi-heure est vraiment enthousiasmante, de par l'originalité de la mise en scène et les dialogues raffinés (on voit la plume de Alberto Moravia) ça parle de cinéma, de philosophie et d'amour. Mais ensuite le récit se focalise un peu trop sur les disputes entre les personnages joués par B. Bardot et M. Piccoli dans des scènes bien réalisées avec les décors et les couleurs primaires frappantes mais moins inspirées dans les dialogues et les comportements. Si bien que le film se perd, un peu et qu'on s'attache moins à la qualité intrinsèque de l'oeuvre. Malgré tout, il ne faut pas uniquement le voir pour sa scène d'ouverture culte, Le Mépris est certainement le plus accessibles et conventionnels des longs-métrages de Godard.