Le cinéma de Delphine Lehericey, qui à priori ne paie pas de mine, m'a toujours intéressé par sa justesse et sa sincérité. Ici encore une fois l'auteure s'attache à un sujet banal avec cette histoire d'un garçon dont la vie se délite lors de l'été 1976, sa famille se déchire littéralement sous ses yeux, il se sent impuissant lorsqu'il découvre la "trahison" de sa mère (ainsi que sa bisexualité), en voyant son père se battre pour faire vivre son exploitation agricole et enfin ses propres questionnements liés à la puberté. Il y a non seulement de la sincérité dans ce groupe de personnages mais aussi de la justesse, on y croit vraiment à chacun d'eux même si le père est peut-être plus caricatural ? Mais il ne faut pas résumer ce long-métrage à un aspect narratif, d'écriture car il y a un soin également porté à la mise en scène bien aimé en particulier les séquences en extérieur plombées par ce soleil.