On n'attend rien des pochades de Jean Girault et on a bien raison; cette énième comédie de l'Occupation est conforme au talent du cinéaste, laborieuse et insuffisante -à l'image de son très médiocre trio de comédiens Francis Perrin, Roger Mirmont et Jean-Jacques Moreau, dont on peut penser que la faiblesse comique provient autant des capacités limitées des acteurs que de l'indigence de leurs personnages.
Pour empêcher que l'inestimable Venus de Milo quitte le sol national pour l'Allemagne, trois zozos la kidnappent et tentent, malgré l'armée allemande et la police française, de cacher l'encombrant chef-d'oeuvre à la campagne.
Cette petite vadrouille se heurte à une reconstitution des années 40 assez sommaire et, surtout, à un scénario stupide de bout en bout, aux gags puérils, aux situations comiques rudimentaires ou triviales, tel ce long passage dans spoiler:
. Dans cette comédie aux personnages épais et pas futés, c'est à qui sera le moins bête, des allemands ou des français. A ce jeu-là, ce seront bien sûr ces derniers qui gagneront en vertu d'une tradition bien franchouillarde qui veut que les français de ce temps étaient des braves gens débrouillards et les allemands de sots uniformes vociférant.