Après la grosse déception Argylle de Matthew Vaughn, c'est au tour de son confrère Guy Ritchie que j'aime voir mettre en scène des personnages en costume(ou dans le cas de Guy Ritchie des criminels) faire de la violence avec élégance de subir la même trahison avec ce The ministry of ungentlmanly warfare qui m'intriguait par son réalisateur, son casting. Ce film avait sur le papier tout pour me séduire, à savoir un groupe de personnages engagés pour une mission non autorisée et aller tuer des nazis.
C'est dommage car la séquence d'ouverture est typiquement dans l'esprit de Guy Ritchie avec juste ce qu'il faut d'humour noir et de dynamisme. Le problème, c'est que le film va très rapidement s'engouffrer dans l'enlisement le plus total qui a provoqué l'ennui, dans un premier temps je veux bien vu que c'est basé sur des faits réels qu'il faut placer le contexte historique, sauf que les dialogues sont la trois quart du temps là pour expliquer ce que les personnages vont faire ou ont fait, ou bien encore répéter des détails que l'on a entendu quelques minutes plus tôt que s'en est juste insupportable, alors certes il y a bien quelques jeux de mots et répliques so british mais c'est peu marquant.
Et ce n'est pas aider par l'écriture de personnages raté qui va arrangé les choses, tant ils sont caricaturaux, limités à des stéréotypes ou bien certains sont fonctionnels comme celui de Hero Fiennes-Tiffin qui fait beaucoup trop simplet. Le personnage de Henry Cavill malgré sa folie peine à convaincre avec le charisme d'une huitre, ce qui était déjà le cas dans Argylle. Lui et le reste du groupe se font éclipsés notamment par le personnage d'Alan Ritchson avec ses petites lunettes rondes sexy, son arc et ses flèches et ses différentes manières de tuer du nazi, ce qui le rend intéressant. Mais également le personnage de Eiza Gonzalez a quelques moments de bravoures bien trouvé.
L'autre gros défaut du film est que la mise en scène de Guy Ritchie n'est pas inspirée, tout est plat, les séquences d'action contiennent de bonnes idées et n'arrive pas à les exploiter. L'exemple le plus frappant est la scène de l'attaque dans un camp nazi qui aurait pu être jouissive si la caméra suivait un minimum et que le gore était au rendez-vous parce que les quelques éclaboussures de sang sont vaines, alors on a tout de même Alan Ritchson qui arrache le cœur d'un nazi(super mais c'est peu), et le climax qui aurait pu partir dans tout les sens a peu de matière pour donner de l'action attrayante si ce n'est que des explosions. Cependant à noter que la musique colle bien à l'ambiance.
Bref j'en attendais peut-être trop de ce The ministry of ungentlemanly warfare, j'espérais retrouver le déjanté du film The gentlemen mais forcer de constater que Guy Ritchie nous offre un film d'action fade, sans âme et ennuyeux. Et c'est mon cœur qui saigne à cause de cette trahison.