Hormis aux Etats-Unis, ce film n'a pas bénéficié d'une sortie en salles mais a été diffusé sur Prime Video.
Un choix surprenant de la part de Lionsgate dans la mesure où le studio avait aligné un certain budget, bénéficiait d'un réalisateur star et d'une tête d'affiche connue internationalement.
Surtout, les scènes d'action et d'explosion auraient justifier un écran géant et un système son adapté.
Tant pis, ce sera sur une plateforme vidéo.
Pour autant, on ne va pas bouder notre plaisir si on apprécie le style de Guy Ritchie, bien que celui-ci lorgne cette fois du côté de Tarantino.
En effet, on a une débauche de violence montrée comme si c'était fun voire jouissif. La différence principale, c'est qu'il n'y a quasiment pas d'hémoglobine.
Au-delà de l'aspect stylisation de la violence, on retrouve les gimmicks de Ritchie, et notamment son amour des beaux costumes, qui avaient fait notamment le sel de "The Gentlemen".
Ici, on est servi : les costumes, qu'ils soient pour les persos féminins ou masculins, sont sublimes.
Alors si on a un style affirmé, une histoire vraie intéressante (bien que romancée) et des scènes d'action efficace, qu'est-ce qui pêche ?
Et bien, certains personnages secondaires sont sans background suffisant pour qu'on s'y attache. Je pense par exemple au conducteur des bateaux, un jeune dont l'histoire est résumée en une phrase au début du film.
Il n'a pas d'épaisseur suffisante pour qu'on s'intéresse à lui ou qu'on s'inquiète de son sort.
Niveau immersion, on est forcément moins impliqué.
Même chose pour les méchants, qui sont bien trop caricaturaux.
Toujours est-il que le tout est très divertissant, ce qui fait le job.