Téhéran, 1997. La petite Mina attend sa maman à la sortie de l'école. Mais comme elle n'arrive pas, elle décide, malgré son bras dans le plâtre, de rentrer toute seule vers sa maison dont elle connait le chemin mais pas l'adresse. Elle se trouve ainsi confrontée au monde des adultes, dans un contexte hostile aux femmes. Or, tout à coup, cette petite fille obstinée ne veut plus jouer ... son rôle d'actrice ! Promesses et cajoleries n'y font rien : l'équipe de tournage se retrouve démunie devant son obstination ... le film subit alors une mise en abyme extraordinaire car la petite Mina enlève le faux-plâtre, la doudoune rose et décide de rentrer chez elle ... pour de vrai ! Panahi et son équipe la suive à son insu dans la ville grâce au micro qu'elle a gardé sur elle. Ce glissement de l'histoire est jubilatoire : cette petite fille, qui tient tête aux hommes qu'elle croise, devient l'incarnation de la liberté ! Un plaisir détonnant. Léopard d'or au festival de Locarno.