Et dire que jusqu’à aujourd’hui, je ne savais pas à quoi ressemblait Henri Dès ! C’est en regardant le générique de fin que j’appris qu’il s’appelait Henri Destraz et qu’il jouait un petit rôle dans ce court métrage, the last, but not the least ! Il est de la même génération que feu mon père, on peut leur trouver quelques ressemblances, du coup le film est encore plus émouvant pour moi !
Le principe du Miroir est simple, il n’est pas scandaleux de l’indiquer car on le comprend dès les premières secondes : on va suivre la vie d’un homme dans sa salle de bains, face au miroir, de sa jeune enfance à la fin de sa vie. C’est comme un plan séquence, en caméra subjective, et le résultat est impressionnant, et touchant. Une vraie réussite que ce petit film !
"Avec le temps...
Avec le temps va tout s'en va
On oublie le visage et l'on oublie la voix
Le cœur quand ça bat plus c'est pas la peine d'aller
Chercher plus loin faut laisser faire et c'est très bien
Avec le temps... Avec le temps va tout s'en va
L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps tout s'évanouit
Avec le temps...
Avec le temps va tout s'en va
Même les plus chouettes souvenirs ça t'as une de ces gueules
A la Galerie j'Farfouille dans les rayons d' la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va toute seule
Avec le temps... Avec le temps va tout s'en va
L'autre à qui l'on croyait pour un rhume pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l'on s' traînait comme traînent les chiens
Avec le temps va tout va bien
Avec le temps... Avec le temps va tout s'en va
On oublie les passions, et l'on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard surtout ne prend pas froid
Avec le temps... Avec le temps va tout s'en va
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment, Avec le temps ... on n'aime plus."
Léo Ferré, il y a quelques temps…
Avec le temps, je crois que j’aimerai toujours ce petit Miroir.