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Si l'on pense à l'oeuvre de Victor Sjöström, on songe bien évidemment en premier lieu au sublime "Le Vent", suivi de "La Charrette Fantôme" et, dans une moindre mesure, à "Larmes de Clown". En dehors de ce triptyque, son travail global est assez mal connu. Après avoir visionné l'intéressant "Terje Vigen", je continue ma plongée avec le très méconnu "Le Monastère de Sendomir". Dénué de toute critique, je ne peux faire sans vous en offrir la première, respectant ma ligne de conduite d'offrir une modeste mise en valeur littéraire à tout film n'ayant aucun avis à ce jour sur le site.


Il est toujours sympathique de renacler dans les métrages ayant plus d'un siècle d'existence au compteur. Ca permet de se rendre compte des progrès cinématographiques jusqu'à nos jours mais aussi voir à quoi le cinéma ressemblait en ces temps très reculés de la première moitié des années 20. Peu sont ceux qui ont su traverser les ravages du temps pour être encore connus de nos jours. Qu'on se le dise, ce n'est pas le cas du film ici présent dont l'unique moyen que j'ai eu pour mettre la main dessus s'est fait par l'intermédiaire d'un site privé et confidentiel. L'état de la pellicule est assez moche, témoignant de l'inexistence d'une quelconque restauration qui devrait à jamais le rester.


Emplis de confiance, charmé depuis un bon moment par le style inimitable du cinéma muet, ainsi que le synopsis, je me lançais dans l'histoire de ce monastère qui fut le théâtre d'une grande tragédie ayant eu lieu quelques années auparavant. Celle-ci sera racontée par un vieux moine à des voyageurs. D'une durée de 54 min (et non 1h20 comme il est mentionné sur le site), ce moyen-métrage a tout le mal du monde à décoller. Sjöström n'a aucune velléité de développer sa storyline qui est d'un désespérant classicisme dans l'enchaînement des situations. S'il y a un minimum de rythme, l'histoire est d'un basique qui n'amène jamais ni sentiments, ni émotions. Le tout se résume à une trahison bancale sans surprise rappelant les drames insipides des années 2010-2020 qui pullulent par centaines, la faute à des manches n'ayant aucune inspiration, ni audace.


Cependant, le film se rattrape sur l'ambiance caractéristique de ces années-là, de beaux décors, une belle reconstitution historique et des acteurs plutôt investis. Notons que la bande son ne se résumera qu'à des chants christiques qui seront plus là pour meubler que pour bercer nos oreilles.


Vous l'aurez compris, "Le Monastère de Sendomir" est une création tout à fait dispensable qui ne marquera pas votre itinéraire cinéphile. Pas mauvais mais très moyen.

MisterLynch
5
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le 6 juil. 2022

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MisterLynch

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