Les seventies dans toute leur splendeur.
Quand on parle des meilleurs films de sport, on nous râbache sans cesse Rocky ou Raging Bull. Mais le sport n’en est pas le thème principal. Les Indians en revanche, est un vrai film de sport génial, réalisé et écrit par David S. Ward.
L’auteur du chef d’œuvre ultime de film de sport a commencé sur Steelyard Blues, où il écrivait le scénario. Film représentatif des seventies, Steelyard Blues est une chronique de l’Amérique hypocrite de cette époque, cette Amérique qui se croit libérée mais qui refuse totalement ses marginaux, pourtant pas méchants, juste différents. En suivant la quête de Jesse Veldini, interprété par un hilarant Donald Sutherland (la scène où il essaie de trouver sa place dans le bureau de son frère est à mourir de rire) et de son ami très étrange, joué par le génial Peter Boyle qui ne recule devant rien pour faire vivre son personnage (il aboie sur un flic avant de manger une vitre, par exemple), le film gagne en humanité ce qu’il perd en clarté. En effet, le film manque clairement d’une histoire construite et nous balance sur la soupe une vague intrigue de construction d’avion et de romance avec une prostituée jouée par Jane Fonda afin de surfer sur la popularité de son couple avec Donald Sutherland, déjà star dans Klute.
Steelyard Blues a beau être indescriptible, inconstant et tourner à vide au bout d’une heure, il est surtout incroyablement sympathique, amusant et une expérience plutôt étrange et admirable. Dur à recommander, cela dit.