Le paradoxe des opinions.
Après avoir lu les critiques, et vu le film, je me lance enfin à écrire une critique totalement subjective sur cette œuvre que je juge comme étant une grande réussite.
Mais tout d'abord, il est essentiel de préciser qu'une seule catégorie de personne sera sensible à ce film. Et oui, malheureusement pour ceux qui voient Le Monde de Charlie comme un film de plus expliquant le mal-être adolescent, je vous invite à passer votre chemin. Pour ceux qui y ont vu la profondeur et le sens caché, cette critique est pour vous.
Mais commençons par le commencement. Charlie est certes un adolescent brisé, et je suis d'accord avec pas mal de critiques qui disent que Charlie est le stéréotype même de l'adolescent fantasmé par les adultes, qui va très mal et pour qui tout s'arrange. Mais je pense que dans ce film, nous ne pouvons nous arrêter à ça. Charlie n'a pas vécu qu'une période adolescente difficile. Nous suivons sa reconstruction, et l'acceptation très difficile de ce qu'il a vécu dans son enfance. Il ne s'agit pas là que d'un moment passagé de sa vie. Il s'agit d'une évolution pas comme les autres. Et là ou le film est bon, c'est parce que l'auteur a su parfaitement rendre compte d'un mal être présent dans ce genre de traumatisme de l'enfance. Certes en appuyant sur des valeurs telles que l'amitié et l'amour, qui donnent quelques fois un petit coté niais, longuet et kitch au film, mais qui, au fond, représentent à merveille sur quoi une personne traumatisée comme Charlie base sa reconstruction. Mais tout cela, nous ne le comprenons qu'à la fin. Nous vivons tout simplement le déclic qu'a Charlie, comment il apprend à revivre après un événement tragique produit trois mois auparavant, ce que cet évènement déclenche dans la mémoire de Charlie, et remonte plusieurs années en arrière encore. Et surtout, que se sont les valeurs comme l'amitié et l'amour qui le sauve. En cela, le Monde de Charlie ne peut pas être catégorisé dans les films classiques de mal être adolescent, mais est belle et bien une histoire unique, avec un autre type de sensibilité loin des larmes de crocodiles, et des films à l'eau de rose.
En toute logique, si ces sentiments ont réussi à infiltrer le spectateur, c'est que le jeu d'acteurs était bon. Je n'avais pas aimé le jeu d'acteur de Logan Lerman dans "Percy Jackson et le voleur de foudre", je l'avais trouvé meilleur dans "Les 3 Mousquetaires" (bien que j'ai trouver le film vraiment naze), mais là je dois dire que dans le "Monde de Charlie", il m'a bluffé ! Idem pour Emma Watson, pour qui le défit était de taille (et oui, faire oublier le légendaire personnage d'Hermione Granger qui lui colle à la peau) et qui l'a parfaitement relevé ! Et puis j'ai découverts Ezra Miller, que j'ai vraiment adoré !
Le montage, la BO, bref, rien à redire ! Et puis, il faut dire que prendre du David Bowie comme musique pilier pour des jeunes de notre génération (qui jurent que par du Rihanna, Justin Bieiber, et autres personnalités complètement commerciales) c'est vachement fort !
Non non, vraiment rien à jeter. Il faut juste ouvrir un peu son esprit, et ne pas s'arrêter à ce qu'on nous met sous le nez.
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