Guy Johnson, détective privé, est condamné à la prison pour avoir caché chez lui un homme accusé du meurtre de sa maîtresse. Mais celui-ci, Heyward, est l'innocente victime d'un plan ourdi par sa femme, qui veut le voir griller sur la chaise électrique pour empocher les dix millions de dollars d'héritage, et filer le parfait amour avec son amant. Johnson n'a d'autre choix que de découvrir lui-même la vérité pour sauver la vie de son client - et s'épargner quelques années en cabane. Escorté par des policiers, il leur fausse compagnie en sautant du train qui le menait à Sing Sing. En pleine campagne, il tombe par hasard sur la poétesse Edwina Corday, qu'il prend en otage. Après quelques péripéties, celle-ci va se révéler une alliée indispensable, quoiqu'un peu gaffeuse, dans sa quête...
C'est toujours un plaisir de retrouver James Stewart, et c'est toujours un plaisir aussi de retrouver Claudette Colbert. Les deux stars partagent l'affiche de cette sympathique enquête, réalisée par W. S. Van Dyke - auquel on doit les non moins sympathiques L'Introuvable et ses suites, dont Nick, gentleman détective où apparaît également Jimmy. Loin de ses rôles habituels de grand nigaud idéaliste, celui-ci excelle dans son personnage de détective irritable et macho, mais trouve à qui parler en la personne de Claudette, irrésistiblement pétillante comme de coutume. Les gags s'enchaînent, les répliques fusent et la femme tient la dragée haute à l'homme : on est bien dans une screwball comedy ! Un peu injustement oublié dans les colossales filmographies de son coupe vedette, Le monde est merveilleux est un bel exemple du genre, qui mérite d'être (re)découvert.