Le Monde fantastique d'Oz par Heavenly

Quand le générique s'affiche à l'écran, on jurerait qu'on est en face du nouveau film de Tim Burton : même imagerie fantaisiste et surtout même musique de Danny Elfman.
On se souvient alors (avec tristesse) du ratage qu'est la version d'Alice aux pays des merveilles de 2010, à laquelle on a envie de comparer ce film, qui est également une version d'un roman américain pour enfant ultra célèbre du début du XXe siècle, à la sauce Disney 3D.
Ici, c'est Sam Raimi qui s'est attelé à la réalisation de ce qui s'avère être un prequel de la version originale de 1939, et autant dire qu'il s'en sort haut la main !
Bien sûr, le monde fantastique d'Oz est un film pour enfant... avec tout ce que cela veut dire, il ne faut pas trop attendre du père d'Evil Dead et de Jusqu'en enfer de nous foutre les choquottes, même si question sorcières, le bougre nous en offre une vilaine qui a fait ressurgir le souvenir lointain de celle qui me faisait si peur quand j'étais gosse.
Visuellement, j'ai trouvé très chouette l'idée de passer d'un format carré en noir et blanc à un plein écran aux couleurs chatoyantes dès que le magicien, qui s'évade du monde "normal", arrive au pays d'Oz (comme dans le vieux film en fait, il me semble).
Le casting est top, les trois sorcières sont hyper biens castées, à la fois hype et très classes puisqu'elles sont campées par les délicieuses Mila Kunis, Rachel Weisz et Michelle Williams.
Mais c'est surtout le fantastique James Franco, qui tient tout le film sur ses épaules, qui offre une prestation succulente, si lointaine de son rôle dans Spring Breakers, qu'il nous assure qu'il est a considéré comme l'un des plus grands acteurs du moment.
Sinon, on suit l'histoire avec beaucoup de plaisir, c'est joli, enfantin, ça fonctionne comme un conte avec des gentils, des méchants, des singes volants et des poupées qui parlent... et comme tous les ingrédients sont de bonne qualité, on obtient un résultat tout à fait satisfaisant, car le réalisateur a su instaurer la magie suffisante à son film.