"Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres."
A la fin il n'en restait plus que trois.
Un afro-américain se retrouve coincé dans une mine, suite à un effondrement, durant plusieurs jours. Cet éboulement lui sauva la vie, car sans qu'il le sache, la troisième guerre mondiale éclate au dessus de sa tête. Un nuage d'isotope radioactif à dévasté l'ensemble de la planète, ne laissant qu'une petite poignée de survivant.
A l'instar de, "28 jours plus tard" et "Je suis une Légende", "Le Monde, La Chair et Le Diable" est réellement avant-gardiste. Ce film date de 1959! Nous avons des plans entier de New York vide, sans un bruit, ou chaque son résonne à l'infini. Epoustouflant.
Outre le thème de la solitude, celui du racisme, de l'amour, de l'exclusion et de la tolérance sont abordés dans ce huis-clos immense.
Ralph se refuse de tomber amoureux d'une femme blanche, car toute la discrimination endurée avant n'aura eu de sens. S'il y a des survivants, la barrière raciale doit perdurer. Il ne veut pas abandonner les règles et les coutumes qu'on lui a fait subir durant toute sa vie. Il en perdrait ses repères. Il aurait souffert pour rien, et se sentirai coupable d'être satisfait que la population mondiale soit morte pour que le racisme est enfin disparu.
Tout comme le titre l'indique, le film bascule peu à peu de l'immensité du monde vide, vers le rapprochement de deux êtres, puis à la tension que produit ridiculement la rivalité de deux hommes pour une femme, dans une situation aussi grotesque. Ils ne sont plus que trois, c'est encore trop nombreux.
Ce film trop peu connu, est la pierre angulaire du genre survival-horror, sauf que pour le coup, l'horreur, c'est nous.
"The Beginning"
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