Après le prequel par Sam Raimi, voici la suite des aventures de Dorothée au pays d'Oz dans un film d'animation dont la sortie semblait depuis longtemps compromise. Premier film produit par Summertime Entertainment, Legends of Oz est l'adaptation du roman éponyme de Roger Stanton Baum, petit-fils de L. Frank Baum, créateur original du "Magicien d'Oz". Nous y découvrons ainsi Dorothée retournant à Oz pour sauver ses amis des griffes du terrible Bouffon, un antagoniste déjanté qui veut transformer toutes les créatures du pays en marionnettes.
Un pitch simple comme bonjour mais qui, peuplé de personnages colorés et originaux, arrive à rester sympathique... Malheureusement, modeste production oblige, le film restera très enfantin et, confiné dans une bulle de simplicité, n'offrira rien de plus que le strict nécessaire pour tout bon film d'animation : une histoire cousue de fil blanc, des personnages stéréotypés et une multitude de chansons toutes plus oubliables les unes que les autres.
Réalisé par deux "petits" metteurs en scène sans réel talent artistique, Legends of Oz ne marquera pas les esprits en dépit de son univers plein de couleurs et d'éléments fantastiques. Côté nouveautés, nous aurons ainsi droit à des personnages inédits qui accompagneront Dorothée dans son aventure : le hiboux bavard Wiser, le garde-bonbon Marshall Mallow et la Princesse en Porcelaine (déjà vue dans le film de Raimi). Les doublages sont assez réussis, notamment grâce au casting vocal plutôt bien choisi (Dan Aykroyd, Jim Belushi, Kelsey Grammer, Hugh Dancy, Oliver Platt, Martin Short...).
Hélas, le trop-plein de chansons, l'enchainement très véloce des situations et leurs dénouements simplistes (Dorothée s'en sort quasiment à chaque fois grâce à sa renommée) empêchent clairement le film d'être original voire même distrayant. Même les dialogues très souvent en rimes n'amuseront que les tous petits. On regrette donc le parti-pris infantile des réalisateurs et la tournure qu'a pris ce film pourtant prometteur qui nous ramenait une fois encore dans le merveilleux monde d'Oz. Dommage.