Dix-neuvième mission pour l'agent Bond, qui va se retrouver au cœur d'un intrigue mêlant pétrole, héritage et terrorisme, s'inscrivant assez bien dans l'esprit qui règne depuis GoldenEye et en général de l'ère Pierce Brosnan.
C'est la troisième mission où où ce dernier endosse le costume de l'agent 007, et Le monde ne suffit pas est dans la continuité des deux opus précédents, préférant avant tout miser sur du spectaculaire, du charme et des conflits mondiaux. Ici, c'est le scénario qui est un peu au détriment de tout cela, seul les jeux de faux-semblant sont assez intéressants, mais assez vite il ne devient plus essentiel, ce qui n'est pas fortement dommageable, car cet opus propose d'autres choses qui fonctionnent..
L'oeuvre est assez bien ficelée ainsi que rythmée, avec quelques séquences d'actions mémorables et surtout une parfaite opposition entre un Pierce Brosnan toujours parfait dans ce rôle et une surprenante Sophie Marceau, toujours avec une remarquable Judie Dench en M, de quoi faire oublier la ridicule, mais attirante, Denise Richard en scientifique (!), surtout quand elle récite son texte comme une prof. La bande-originale est bonne, tout comme quelques moments de tensions à l'image de la séquence dans la neige ou celle d'ouverture, et si ce Bond n'atteint pas de très hauts sommets, il n'en demeure pas moins sympathique.
À noter aussi la dernière apparition de Desmond Llewelyn dans le rôle de Q, le pourvoyeur de gadgets de James Bond, qui était présent depuis Bons Baisers de Russie et n'en loupa aucun à l'exception de Vivre et laisser mourir.
Sans forcément marquer les esprits Le monde ne suffit pas fait oublier ses défauts et se concentre sur une très bonne et intéressante opposition entre Brosnan et Marceau, ainsi qu'un côté spectaculaire maîtrisé, rendant la mission assez efficace et sympathique à suivre.