Quand j'étais petit, Jurassic Park faisait partie de mes films préférés. Maintenant que je suis plus grand, Jurassic Park est toujours pour moi un film incroyable à revoir. Ce qui est par contre plus étonnant, c'est que je n'avais jamais vu la suite en entier, seulement des bribes de ce Monde perdu : Jurassic Park. Pire encore, il m'a fallu des années pour me rendre compte que c'était bien Steven Spielberg aux commandes.
Le monde perdu souffre d'un énorme problème. Celui de devoir tenir la comparaison avec le premier film sur le thème des parcs de dinosaures. Et à ce petit jeu, il ne fait clairement pas le poids. Pourtant, il n'y a aucune raisons de l'incendier. D'une part parce que Spielberg y fait un énorme boulot, on reconnait d'emblée la patte du cinéaste. D'autre part, parce que Le monde perdu parvient à trouver son chemin, à s'émanciper du premier film.
L'introduction de celui-ci est pour moi remarquable, des ressemblances avec le premier, mais en même temps, si loin aussi. Des vagues, une île et du danger. Un décor paradisiaque puis un métro avec une pub sur un lieu paradisiaque. Et voilà l'apparition du Docteur Malcolm, joué par Jeff Goldblum, le personnage qui avait toujours le mot pour rire.
On y redécouvre vite fait les enfants et le fameux John Hammond. Les premiers apparaissent dans une seule scène tandis que notre homme refera une apparition sur la fin. Mais une fois encore, on se base de ce qui s'est fait dans le premier pour mieux se couper.
Le travail de la mise en scène est toujours bien clair. J'ai été aussi remarquablement surpris par la qualité des effets spéciaux, qui n'ont pas vraiment vieilli (hormis une explosion). Le travail sur le son est incroyable.
En fait, Le monde perdu est un peu un mélange de ce qui se fait chez Indiana Jones avec une sacrée dose d'aventures. On ressent aussi une forme d'hommages chez Spielberg à des films plus anciens traitant de monstres et de jungles. Je dois juste avouer avoir eu du mal au début, avec ce côté un peu scientifique à la découverte des Stégosaures et que je te photographie tout cela avec en parallèle, des humains moins regardants qui se croient dans un safari africain. J'estime qu'à ce moment-là, on est dans quelque chose d'un rien manichéen.
Par la suite, ce n'est que du bonheur avec les attaques des T-Rex (bien que ce côté paternel/maternel qui courent à la rescousse du petit m'a semblé tellement humain que pour coller complètement) et surtout les vélociraptors.
La dernière partie du film est un hommage à peine déguisé à King Kong et au mythe de la bête face à l'humain. En un peu plus réussi toutefois et surtout en faisant un sacré pied de nez à l'humain destructeur qui élimine la bête alors qu'il est celui qui commet les erreurs. Dommage aussi ce plan final rassemblant limite en une grande fratrie tous les dinosaures (herbivores comme carnivores).
Rien à redire du côté du casting. Goldblum assume parfaitement le fait qu'il soit devenu la vedette. Il est magnifiquement entouré par Julianne Moore et Vince Vaughn. Et puis ce Pete Postlethwaite a quand même une sacrée gueule.
Ne nous leurrons pas, on a bel et bien affaire à un bon film popcorn, dans ce que Spielberg peut faire de mieux en terme de blockbuster.